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"Les Australiens confirment leur statut de formation de rock progressif des plus passionnantes du moment avec un bijou musical frôlant la perfection."
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Ces dernières années, le pianiste australien Sean Timms n’a pas perdu son temps. Connu pour le groupe Unitopia fondé avec son ami Mark Trueack en 1996, la formation de rock progressif se sépara à la surprise générale en 2014. Vite après, le virtuose claviériste fondait un nouveau groupe, Southern Empire, et le quintet sortait son premier album éponyme en 2016. La nouvelle formation australienne attirait déjà la curiosité des amateurs de musique progressive grâce à un contenu à la fois accessible et technique avec un aspect symphonique prédominant. Avec la sortie du nouvel album "Civilisation", l’heure était donc à la confirmation…
Mais plutôt que de confirmer, les cinq compères parviennent avec ce nouvel opus à dépasser toute attente. Un rapide coup d’œil à la structure de l’album attisera l’appétit du fervent amateur de progressif. Avec 4 titres au menu, dont un de 20 minutes et un autre de 30 minutes, l’excitation est déjà à son comble.
Elle continuera même de croître à l’écoute du titre introductif, ‘Goliath’s Moon’. Immédiatement, le couplet s’avère entêtant et est porté par une section rythmique très groovy, un aspect assez peu présent sur les compositions précédentes. Comme à l’accoutumée, on se retrouve immédiatement accroché par les mélodies développées, le caractère très symphonique habituel et les harmonies vocales qui ont fait la renommée du premier album. Les cinq instrumentistes parviennent tout de même à nous surprendre en milieu de titre en donnant une tournure jazzy au morceau magnifiée par un solide travail vocal où les voix des musiciens s’entrecroisent et se subliment tour à tour.
Une fois ce premier titre achevé, on entre alors dans le gros du sujet avec 50 minutes de musique répartie sur deux titres. Le premier, ‘Cries For The Lonely’, est amené par une musique aux couleurs épiques. Là encore, les chœurs ont une importance fondamentale, notamment sur le refrain addictif et très mélodique qui rappelle celui de ‘Hold’ sur l’album précédent. Plus tard dans le morceau, de nombreuses ambiances se succéderont : tantôt dramatiques, tantôt plus débridées avec des passages plus techniques, sans jamais tomber dans la démonstration pure. Les différentes sections s’enchaînent, toujours avec des transitions très à-propos et beaucoup de feeling. La fin de la chanson sera sublimée par un long solo de guitare particulièrement réussi, sur une musique au ton à la fois grave et splendide dans la veine de ‘Comfortably Numb’ de Pink Floyd, le tout créant un ensemble remarquable.
Mais c’est avec le troisième titre que Southern Empire entre dans l’histoire. ‘Crossroads’ est certainement l’un des morceaux progressifs de la décennie du long de ses 30 minutes épiques. Le titre se lance sur des percussions africaines aux accents de world music que l’on retrouve à différents moments du morceau. Et comme sur la chanson précédente, les différentes sections et ambiances se succèdent à la perfection. On passe ainsi d’un couplet très harmonieux à un refrain plus musclé suivi d’un break quasi-metal, faisant place à son tour à des passages parfois atmosphériques, parfois plus orientaux, tous touchés par la grâce. Malgré sa durée, ‘Crossroads’ évite le piège de s’enliser dans des longueurs excessives et maintient le niveau d’attention de l’auditeur à son maximum grâce à une écriture impeccable et à une variation des ambiances permanente. Le final symphonique sublime clôt le titre de la meilleure manière sur un feu d’artifice musical de voix, de violons et de mélodies divines. On dit souvent que la perfection n’existe pas, mais on n’en a certainement jamais été aussi proche avec ce titre fantastique.
‘Innocence & Fortune’ clôturera l’album dans le même esprit que les titres précédents, l’accent étant toujours mis sur la variation d’ambiances, les mélodies, les voix et les arrangements. Une fois les dernières secondes terminées, l’auditeur n’a alors plus qu’une volonté : réécouter encore et encore cet album pour en maîtriser toutes les subtilités et s’en imprégner jusqu’au rassasiement.
Après un premier album déjà très encourageant, les Australiens poursuivent sur leur lancée avec un "Civilisation" impeccable tout en poursuivant leur progression. Avec ce second opus sublime, le quintet confirme son statut de formation de rock progressif des plus passionnantes du moment.
Plus d'information sur
https://southernempire-gep.bandcamp.com/music
LISTE DES PISTES:
01. Goliath's Moon 02. Cries For The Lonely 03. Crossroads 04. Innocence & Fortune
FORMATION:
Brody Green: Batterie Cam Blokland: Guitares Danny Lopresto: Chant Jez Martin: Basse Sean Timms: Claviers
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(2) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.6/5 (14 avis)
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STAFF:
4.6/5 (7 avis)
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