Les
amateurs de hard rock mélodique qui se sont laissés abuser par le
nom du groupe Imperium vont remercier Music Waves d’avoir tiré leur
sonnette d’alarme pour ne pas avoir daigné se pencher sur ce "Beyond The Stars". En effet, contrairement à ce que de prime abord on
pourrait penser - ce nom évoquant en effet plutôt des territoires
musicaux musclés - ces Finlandais ne feraient guère de mal à un
diptère.
Toutefois, certains, pour avoir croisé la route de "Dreamhunter" le premier essai
du combo, ne sont pas tombés dans le piège car ils n'ignoraient pas que
Mika Brushane, son multi-instrumentaliste géniteur, bien qu’il ait
officié dans des sphères musicales fort variées, n’a pas
fréquenté celles peuplées de créatures Manowariennes. Imperium
exhale ainsi, et ce par tous les pores de son chatoyant épiderme, le
hard mélodique d'accroche instantanée.
Il
est question de groupe depuis le début de cette chronique, mais
tâchons de ne pas faire fausse route, Brushane a résolument décidé
ici d'opter pour le projet solo plutôt que la création d'un combo.
En effet, se chargeant de la basse, des synthés et de la batterie,
le garçon a choisi d'inviter à sa surprise-partie quatre chanteurs et trois guitaristes et la plupart d'entre eux ne l'accompagnaient
pas sur "Dreamhunter". Question notoriété de tous ces fêtards, il
n'y a pas de quoi inonder son bavoir, seul Dennis Ward sort du lot et
ce uniquement pour pousser la ritournelle sur le morceau éponyme
d'ouverture.
Malgré ce foisonnement d’interprètes, l'album conserve une cohérence
irréfutable. Les dix morceaux ici proposés sont d'une constance
absolue question formatage stylistique et d'une rigueur chirurgicale
sur le sujet de la qualité mélodieuse. La succession de ceux-ci,
soyez-en certains, vous fera passer 45 minutes - en mode air-micro - sous
la douche à vous prendre sa pomme en pleine poire.
Alors
certes, nous sommes ici en présence d'un opus réalisé en
collationnant des partitions individuelles enregistrées vraisemblablement dans des
studios disséminés aux quatre coins du globe - tant pis pour
l'ambiance «on vit bien ensemble» - dont la seule originalité se
résume à l'absence de ballade et à la présence d'un morceau dont
le couplet nous replonge de manière non équivoque dans
l''Advertising Space' de Robbie Williams, mais l'impression d'ensemble
reste fort agréable. Par ailleurs, reconnaissons-le, c'est toujours un plaisir de dodeliner
de la tête sur des morceaux fleurant bon le hard des 80's à la
Journey, aussi cessons de ronchonner façon chantre du
non-conformisme.
Alors
laissez-vous tenter par cet opus digne d'un best of de nos groupes de
hard mélodique préférés, entraîner par la pêche du titre
éponyme et tromper par la fausse ballade 'Spread Your Wings'. Entrez
en piloérection avec 'Back In The 85's' et travaillez vos cervicales en écoutant l'imparable 'Crash And Burn', vous y reviendrez
plusieurs fois, assurément, si vous êtes un adepte du style.
Amis
des mélodies porteuses et des soli chatoyants, "Beyond The Stars" mérite votre attention. Par-delà les étoiles, le plaisir musical
vous attend.