ARTISTE:

JONATHAN DAVIS

(ETATS UNIS)
TITRE:

BLACK LABYRINTH

(2018)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK

TAGS:
Dissonant, FM, Planant
"Un premier album solo pour le leader de Korn malheureusement creux, peu inspiré et donc décevant quand on sait de quoi l'artiste est capable."
DARIALYS (17.07.2018)  
2/5
(0) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

On ne présente plus Korn. Véritable ovni musical propulsé dans les années 90, le groupe américain s’est rapidement imposé comme l‘un des fers de lance du mouvement nu-metal, sans pour autant en adopter entièrement tous les codes, installant le quatuor US à part dans le paysage metal.

Leur chanteur et leader charismatique, Jonathan Davis, à la voix si caractéristique, a commencé il y a dix ans à travailler sur son premier album solo. Le Californien d’origine affirme que l’album était donc prêt depuis des années, mais suite  à une restructuration du label chez qui il avait signé, l’artiste préféra mettre son projet sous silence pour se consacrer à Korn… jusqu’à cette année 2018.

Le disque ayant eu le temps d’être retravaillé et de gagner en maturité, on imagine que les fans du quintet états-unien attendaient ce premier opus solo, "Black Labyrinth", avec impatience, d’autant plus que la musique de Korn avait eu tendance à s’essouffler quelque peu depuis plusieurs années.

Jonathan Davis avait prévenu qu’il désirait s’affranchir du style joué avec son groupe. Effectivement, cette volonté est frappante, dès les premiers instants de l’album. Exit les guitares super lourdes, la basse ronflante et autres hurlements emblématiques. Seule la voix du chanteur rappellera Korn. Le son de l’album est effectivement bien moins porté sur le metal qu’avant, pour faire place aux ambiances de world music relativement présentes sur l’album. Ainsi, ‘Final Days’ propose des sonorités tribales à la sauce trip-hop pour un trip dépaysant, quand ‘Basic Needs’ propose un long break arabisant en milieu de titre.

On retrouve aussi du rock alternatif à la The Black Keys au début de ‘Happiness’, ou encore un mélange de dubstep et d’electro sur le refrain de ‘What You Believe’. Le refrain de ‘Gender’ semble même sortir droit d’un Walt Disney ! Une prise de risque à saluer quand on sait que les auditeurs de metal ne sont pas nécessairement les plus ouverts. Au moins, Davis innove, fait ce qu’il veut et s'aventure hors du style qui a fait sa renommée quand beaucoup d’artistes n’osent pas se renouveler de peur de perdre leur fanbase. Mais c’est à peu près la seule satisfaction que l’album offre…

Car mis à part cet atout, ce "Black Labyrinth" regorge de chansons vides. Les couplets de ‘Gender’, ‘What You Believe’ et de ‘Medicate’ sont on ne peut plus creux et il n’y figure pas la moindre musicalité, tandis que le refrain de ‘The Secret’ est un peu trop niais pour accrocher l’auditeur. D’une manière générale, la quasi-totalité des chansons manque cruellement d’inspiration et n’apporte pas la conviction nécessaire pour maintenir le niveau d’attention. Si l’ambiance voyageuse de ‘Final Days’ est plaisante, le morceau ne décolle jamais vraiment et s’enlise dans une rengaine cyclique. Même lorsque le ton se durcit sur ‘Everyone’, rappelant ainsi un style plus proche de Korn, là encore l’originalité n’est pas au rendez-vous et l’inspiration semble avoir définitivement déserté les lieux.

Seul le milieu du disque relève un peu le niveau avec ‘Your God’, ‘Walk On By’ et ‘Basic Needs’ qui sortent légèrement du lot grâce à des refrains plutôt bien trouvés, sans pour autant s’avérer flamboyants.

En fin de compte, l’album porte plutôt bien son nom puisque l’artiste semble malheureusement se heurter aux murs d’un labyrinthe plongé dans la pénombre, cherchant en vain son chemin. La déception est d’autant plus forte venant d’un musicien ayant créé un univers à part avec son groupe et ayant marqué une génération de fans et d'artistes. Allez, en attendant mieux, on se remet "Korn" ou encore "Issues" et on oublie !


Plus d'information sur https://www.jonathandavis.com/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Underneath My Skin
02. Final Days
03. Everyone
04. Happiness
05. Your God
06. Walk On By
07. The Secret
08. Basic Needs
09. Medicate
10. Please Tell Me
11. What You Believe
12. Gender
13. What It Is

FORMATION:
Byran Katie: Sample
Djivan Gasparyan: Duduk
Jonathan Davis: Chant / Guitares / Claviers / Violon, Sitar
Mike Dillon: Batterie
Miles Mosley: Basse
Ray Luzier: Batterie
Shenkar: Chant / Violon
Wes Borland: Guitares
Zac Baird:
   
(0) AVIS DES LECTEURS    
Haut de page
   
(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
Haut de page
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
STAFF:
2/5 (1 avis)
MA NOTE :
 
DERNIERE ACTUALITE
JONATHAN DAVIS : Nouvelle vidéo
 
AUTRES CHRONIQUES
KISSIN' DYNAMITE: Ecstasy (2018)
HARD ROCK MELODIQUE - Mélodique et varié, "Ecstasy" installe définitivement Kissin' Dynamite sur les sommets du genre.
VOICE OF WINTER: Childhood Of Evil (2016)
DEATH METAL - Sur des bases thrash/death et des contours progressifs, Voice of Winter définit un cauchemar auditif à déguster sans modération, qui perce les tympans et abîme le cœur.
 
ECOUTE EN STREAMING
 
 
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024