C’est un nouveau virage qu’a pris le groupe en  2013 avec l’annonce d’une trilogie nommée "Okkult" consacrée à l’état de notre planète. Le constat sans appel a vu le groupe revenir à un metal extrême virulent.  Il a fallu de la patience pour découvrir "Okkult II" et au vu de sa pochette on devine que le constat est encore plus sombre et désespéré. Affichant des hommes en armes sortant droit d’un état policier, il voit Atrocity enfoncer l’accélérateur de plus belle.

D’entrée avec ‘Master Of Darkness’, l’auditeur comprend dans quel chemin tortueux il s’est engagé.  Entre black symphonique et metal industriel porté par une voix caverneuse, Atrocity signe un brûlot épique et grandiloquent qui ne fait pas de quartier. L’album va évoluer ensuite entre ce ton plein d’emphase et des moments nettement plus death et directs. ‘Blood And Triumph’ et ‘Gates To Oblivion’ mélangent ainsi brutalité pure et passages teintés de lyrisme que ne renieraient pas Dimmu Borgir ou Therion. Les ambiances glacent le sang.

Atrocity renoue par ailleurs avec des aspects grind comme à ses débuts. ‘Shadowtaker’ et ‘Speel Of Blood’ voient Krull s’arracher les cordes vocales de belle manière. ‘Phantom God’ et ‘Menschenschlachtlaus’ sont écrasants et évoquent le meilleur d’un Hypocrisy. Enfin dans un esprit occulte teinté d’aspects symphoniques malsains, on fera ressortir un ‘Devil’s Covenant’ dévastateur et bénéficiant de la force vocale de LG Petrov d’Entombed AD.