Deuxième album pour les suédois de Zeelion six ans (?) après un premier effort passé totalement inaperçu en Europe. Point de death mélodique ou de black caverneux, la Scandinavie recèle aussi le secret des vieux pots et des recettes qui vont avec.
Dès les premières notes, on comprend très vite dans quel tiroir ranger le CD. Fortement influencé par l'école Malmsteen et compagnie le style de Zeelion est reconnaissable et appréciable tout de suite. Contrairement à la tendance actuelle qui, pour notre plus grand plaisir de progueux, complique toujours plus, la musique de Zeelion est très directe et sans fioritures. Tout est axé sur les mélodies et les premiers morceaux sont des modèles du genre.
Le chanteur, on s'en doutait, officie plutôt dans les aigus mais reste agréable dans l'ensemble.
Chose assez rare pour être soulignée, le guitariste, au demeurant très efficace, joue seulement sur la basse-batterie lors des solos. C'est la configuration que l'on retrouvera en live donc autant s'y préparer mais en général, les producteurs préfèrent mettre un accompagnement de guitares derrière les solos, cela sonne plus étoffé, plus habillé. C'est courageux et cela dénote un très bon niveau de technique (et de confiance en soi).
Par contre, tout est prévisible depuis la première seconde donc aucun effet de surprise ne viendra perturber le ronronnement qui va devenir léthargique sur la fin de l'album. En effet, difficile de garder son attention sur les derniers titres tant le niveau de composition va diminuendo. La routine s'installe et les bons moments du début sont bien vite oubliés.
Zeelion est incontestablement un groupe de scène et sa musique doit fonctionner à plein régime en live. Mais sur album, malgré des mélodies classicisantes et certaines compositions attrayantes, on finit par s'ennuyer. Seule la première partie de l'album donne envie d'y revenir, c'est insuffisant pour marquer les esprits.