Originaire du Staffordshire, le trio Encircled publie "The Universal Mirth" après deux LP et un single en quatre ans d’existence. Se réclamant d’influences aussi diverses que XTC, Marillion,The Smiths ,Talk Talk, Duran Duran , Genesis, Simple Minds, Pink Floyd, It Bites… la musique se veut à tendance progressive.
Une tendance qui a du mal à s’affirmer dans la première moitié de l’album : une titre comme ’22 Likes’ lorgne dans sa première moitié plutôt du côté d’une pop assez lente et peu imaginative, tout comme 'Smiling on the Inside' ou 'Past Times', qui utilisent des formats radio-friendly convenus, avec un Mark Busby qui appuie passablement son expression vocale (un peu de simplicité ne nuit pas, même quand il s’agit d’habiller des titres un peu creux…). Dans cette première moitié d’album, 'The Obsession' se détache, avec une atmosphère qui peut faire penser à Arena première époque (grosse ressemblance de timbre avec John Carson, clin d’œil à 'Valley of the Kings', même batterie lourde et assez peu imaginative tout au long de l'album), mais le titre manque d’envolée instrumentale pour pleinement prétendre à une appellation progressive : son côté hypnotisant sur la fin le rapproche plutôt d’une tendance atmosphérique, d’ailleurs pas désagréable.
La seconde moitié de l’opus apparaît plus consistante : après un début plutôt laborieux, ’22 Likes’ se lance dans un instrumental typiquement prog, avec dialogue entre claviers et guitares et une variété de ton bienvenue. Le morceau ultime éponyme, du haut de ses douze minutes et quelques, apparaît plus comme un collage de diverses sections (avec une grosse allusion à 'Musical Box’ de Genesis vers 4:00) qu’à une construction progressive élaborée et laisse malheureusement une bonne partie de l’instrumental en roue libre, improvisée par Pete Jones, qui a partagé la scène avec Camel. 'A Fantastic Souvenir', quant à lui, évoque avec ses vocalises féminines le mythique 'Great Gig in the Sky' du regretté Rick Wright.
Parcouru d’influences remontant aux origines du progressif, "The Universal Mirth" demeure toutefois trop timidement ancré dans des atours plus mainstream pour réellement captiver l’amateur de musiques complexes. Reste un album pas désagréable mais un peu coincé entre deux styles, ce qui s’avère assez frustrant et pas forcément palpitant…