Edgar Broughton fait partie, si l'on en croit sa biographie et quelques anecdotes, de cette jeunesse rebelle qui, à la fin des années 60, a donné naissance à quelques groupes géniaux au premier rang desquels on citera bien évidemment Pink Floyd. Si la rébellion a donné quelques génies, il faut cependant savoir faire le tri entre les réels talents et les musiciens sachant jouer mais qui risquaient fort de tomber dans l'oubli assez rapidement.
Ainsi en est-il d'Edgar Broughton qui propose un rock assez typique d'un certain nombre de groupes du début des 70's, à savoir des compositions mêlant spontanéité et délires, le tout servi par une voix "brute", entendez par-là, en ce qui me concerne, une voix devenant rapidement insupportable. Le tout est évidemment produit à la mode 70's, tout en notant que même pour l'époque, la production devait déjà passer pour médiocre.
Epiloguer sur cet album serait donc une perte de temps, tant les passages qui attirent l'attention sont rares. On peut apprécier l'intermède "chef indien" du milieu de Speak Down The Wires ou le blues bien gras Love Gang, bien que dans le genre les Doors aient fait nettement mieux sur L.A. Woman. Et même avec cela, difficile de ne pas oublier cet album et le laisser se recouvrir à nouveau de la couche de poussière sous laquelle il était avant cette réédition.
Les collectionneurs fous des prestations de Mike Oldfield se le procureront pour sa participation anecdotique à cet opus. Les autres passeront certainement leur chemin.