Originaire de Stockholm, les membres de Dynazty définissent leur style comme du metal mélodique moderne. Formé en 2007 par les guitaristes Love Magnusson et John Berg, Dynazty marque son ambition dès le début de carrière avec une productivité très fertile. "Firesign" est le sixième album des Suédois en seulement neuf ans.
Cette dernière production ne déroge pas à la ligne de conduite que ce sont fixée les Scandinaves à savoir produire un heavy mélodique s'appuyant sur des riffs solides, des claviers aux sonorités souvent électro puis symphoniques très présents comme le fait Nightwish avec toutefois beaucoup moins de créativité que les Islandais, notamment sur les parties instrumentales quelque peu convenues et répétitives. Le groupe s'appuie également sur la voix puissante et expressive de Nils Molin qui officie dans un registre proche de ceux de Jorn Lande ou Russel Allen.
Les compositions sont catchy et extrêmement mélodiques avec des refrains souvent soutenus par des chœurs à l'efficacité immédiate ('Breathe With Me', 'In The Arms Of A Devil'). L'ensemble n'est pas sans rappeler les nordiques de Amaranthe avec qui Dynazty partage une même idée du metal moderne fait de mélodies simple et efficaces, de claviers très présents et de rythmes rapides. À tel point que Molin a rejoint Amaranthe à la mi-2017. Les chats ne font pas des chiens.
Si les titres les plus mélodiques sont de construction classique, ils pêchent par un manque d'originalité compensé par une efficacité redoutable ('Closing Doors' et 'Let Me Dream Forever'). Mais d'autres apportent leur lot de variété comme 'Ascension' au refrain épique et aux harmoniques de claviers typiques du metal symphonique et sur lequel Molin se permet une performance vocale intéressante dans un style proche de celui de Ronnie James Dio.
'The Light Inside The Tunnel', mid-tempo qui clôt l'album, reprend les mêmes ingrédients mélodiques et symphoniques avec, en plus, une profondeur d'écriture plus affirmée. À noter enfin que Dynazty évite l'écueil de la ballade sirupeuse en supprimant carrément l'exercice de cet album, comme quoi les Suédois se tiennent à la lettre à la ligne de conduite claire qu'ils se sont fixés.
Dynazty continue sur sa lancée, sans surprise, mais avec un talent certain pour les compositions efficaces et leur metal simple et accrocheur trouve naturellement son public au sein des amateurs de fraîcheur et d'immédiateté. "Firesign" ne révolutionne pas le genre et souffre même d'un manque d'originalité mais la forte personnalité et la voix charismatique de son frontman contrebalancent ces défauts. Avec ses mélodies imparables et sa simplicité, l'album s'écoute avec plaisir et supportera même plusieurs passages sur vos platines, installant Dynazty parmi les groupes de metal mélodique qui compteront en 2018.