Phideaux Xavier, compositeur, guitariste et chanteur, nous livre ici son 4è opus. Après un album isolé paru en 1992 , l’artiste a sorti rien moins que 4 albums entre 2004 et 2006 ! “Chupacabras” est en fait un recueil de morceaux sans lien initial, piochés dans la collection de Phideaux, et réunis ici. Seul le morceau-titre a été composé pour la circonstance.
L’album commence par une ouverture instrumentale avant de s’attaquer au plat de résistance, le morceau-titre, d’une durée de 20 minutes. Cet epic est construit typiquement comme un morceau prog des 70’s mais sonne plus actuel (surtout sur les sons de guitare). On a donc droit aux transitions, changements de rythme et envolées propres à ce genre d’exercice, les vocaux étant assurés par Phideaux lui-même, accompagné par Valerie Gracious, au joli timbre irlandais. Un titre qui ne manque pas d’envergure, bien léché et attrayant, même s’il ne donne pas dans l’innovation de dernière génération.
Après ce joli début, le reste de l’album apparaît un petit cran en-dessous, même si à partir de morceaux disparates, Phideaux réussit à imprimer une ambiance globale, notamment grâce à des liaisons astucieuses entre les pistes.
On retrouve beaucoup d’influences, notamment des années 70 : Jethro Tull (la fin de 'Chupacabras'), Alice Cooper ('Ruffian'), Mike Oldfield ('The Party'), David Bowie ('Sunburnt') ... il y en a donc pour tous les goûts, de l’agressif au registre plus intimiste ('Fortress of Sand' : guitare saturée et voix, 'Titan' : contraste entre voix féminine et guitare saturée).
Bref, un album sympathique et consensuel, suffisamment varié pour tenir la route, mais qui subit les influences plutôt que de donner dans l’originalité. Tout à fait recommandable néanmoins ...