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"En rupture avec les albums précédents, Anima Mundi plonge dans le côté sombre de sa force pour un opus crépusculaire. Une descente en profondeurs très ambiancée..."
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4/5
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De
toute évidence, la pochette du nouvel album d’Anima Mundi
("Insomnia") rappelle fortement la précédente : une main
sur un fond dans une tonalité monochrome et électrique. Cette
similitude se retrouve dans le line-up, stable à l’exception du
chanteur (le quatrième en quatre albums...), preuve s’il en était
besoin que le groupe a du mal à trouver un remplaçant de
l’envergure de Carlos Sosa. Côté musique, c’est en revanche un
gros contre-pied assez inattendu de la part d’un combo qui a
largement fait ses preuves en matière de progressif symphonique en
nous proposant jusqu’ici cinq albums solaires et à tendance
optimiste.
En
rupture avec les opus précédents, la tonalité s’affirme d’emblée
sombre à l’entame de ‘Citadel’, parcouru de petites
finesses d’arrangement
qui
posent
immédiatement une touche d’inquiétude.
Le titre confirme l’excellente disposition des musiciens, de la
sourde et indispensable ligne de basse de Yaroski
Corredera
à la magnifique présence des synthés de Virginia Peraza qui nous
offre dans la seconde partie le meilleur moment de l’album dans un
solo lent tout en progression angoissante. Les guitares de Roberto
Diaz sont plus en retrait sur ce titre comme sur le reste de l’opus
mais ses interventions sont toujours pertinentes - les quelques notes
floydiennes qui clôturent l’album en sont la démonstration
ultime.
Pour
ceux qui suivent Anima Mundi Depuis ses débuts, la surprise est
marquante, le groupe ne nous ayant guère habitués aux ambiances
crépusculaires. Il faudra pourtant s’y faire, car la suite
continue sur même ton, intercalant deux morceaux (‘Electric Credo’
et ‘Electric Dream’) d’obédience atmo-cinématographique,
sorte d’intermédiaires entre les ‘Reality Dream’ de Riverside
et le ‘On The Run’ des Floyd, qui ne proposent pas réellement de
thème musical mais participent à la construction de l’ambiance
globale. En faisant montre d’un certain éclectisme, le quintet
nous propose par ailleurs un ‘Insomnia’ à résonance
psychédélique où le nouveau vocaliste Aivis
Prieto
s’en sort plutôt pas mal dans un registre désabusé, mais aussi
un ‘The Wheels of Days’ jazzy où la batterie manque peut-être
un peu de swing. Marco
Alonso
est beaucoup plus à son affaire dans ‘New Tribes Totem’, nous
gratifiant en prime d’un joli coup de sax à la fin de ce morceau
sans éclaircie pendant lequel le fond de synthé nous garde le nez
dans la terre quand la guitare hurle de désespoir. Anima Mundi a
gardé un fond mélodique bien présent en nous livrant trois titres
lents - ‘The Hunter’, mélancolique avec ses claviers
symphoniques bien étudiés sur la fin, ‘Nine Swans’ où les
accords de synthé évoquent un Vangelis déprimé et le terminal
‘Her Song’ qui n’est pas sans rappeler l’ ‘Afterglow’ de
Genesis.
Au
final, et passé les premières écoutes déroutantes, cet "Insomnia"
se révèle bourré de qualités, et il faut saluer la remise en
question d’Anima Mundi qui confirme dans un registre inattendu.
Voilà un groupe qui ne peut pas être taxé de stagnation !
Plus d'information sur
http://www.animamundimusic.com
LISTE DES PISTES:
01. Citadel - 11.14 02. Nine Swans - 4.07 03. Electric Credo - 3.29 04. The Hunter - 4.49 05. Insomnia - 7.16 06. Electric Dreams - 3.51 07. The Wheel of Days - 5.28 08. New Tribes Totem - 10.55 09. Her Song - 7.05
FORMATION:
Marco Alonso: Batterie / Saxophone Michel Bermudez: Chant / Guitares / Claviers / Percussions Roberto Díaz: Chant / Guitares Virginia Peraza: Claviers Yaroski Corredera: Basse
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3/5 (2 avis)
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