Atreyu n'est pas un nouveau nom sur la scène du metalcore puisqu'il existe déjà depuis 20 ans, initialement sous le nom de Retribution. Après une pause de 4 ans, les Californiens reviennent en 2015 avec "Long Live". Ce sixième album est donc la suite et la confirmation de ce retour.
Ce qu'on peut dire d'emblée est que "In Our Wake" est très accessible et même s'il possède quelques gimmicks incontournables du metalcore, il insiste surtout sur les mélodies qui se veulent accrocheuses et sur le chant clair. De cet album se dégage une certaine énergie générale intéressante. Evidemment, le titre éponyme, premier single, qui ouvre le bal, est des plus entraînants et donne un ton plutôt joyeux. Mais par la suite le premier enthousiasme a tendance à s'étioler. Non pas que les morceaux soient mauvais en eux-mêmes, loin de là, mais plutôt que ça n'arrime pas vraiment. Des petites incartades du côté du metal rap à la Rage Against The Machine, plutôt sympathiques ou des références sporadiques au death mélodique apportent une diversité appréciable.
Mais à grand renfort de chœurs et de velléités que l'on pourrait qualifier de commerciales, Atreyu semble ne pas apporter grand chose à la production musicale actuelle. Peut-être doit-on mettre en cause une production un peu lisse ou bien une volonté trop affichée de s'ouvrir à des publics divers ? Les Américains se perdent probablement un peu à force de vouloir séduire à tout prix.
Heureusement quelques titres sortent un peu du lot. 'In Our Wake' donc, déjà évoqué, mais aussi 'Into The Open' plein de bonnes idées avec un refrain porteur et un pont plus atmosphérique. 'No Control' commence avec une basse ronflante et groovy pour aboutir sur un refrain un peu téléphoné, toujours plein de chœurs et une mélodie à la 'Bring Me The Horizon' tout juste agréable. 'House Of Gold' joue plus sur les guitares lumineuses et encore un chant hurlé qui fait quelques apparitions assez pertinentes. L'album se termine sur un 'Super Hero' essentiellement mélodique et plutôt bien construit voire inspiré. Jolie note finale.
Pas si mauvais cet album après tout. Mais il laisse trop l'impression d'entendre presque 12 fois le même refrain et les mêmes recettes malgré quelques moments bien réalisés...