Surtout connu pour son ouvrage "Yesstory", relatant l'histoire du groupe progressif quasi mythique qu'est "Yes", "Tim Morse" fait le pas. Il nous propose un voyage dans son univers musical, au travers de son premier album : "Transformation". La musique n'est pas une nouveauté pour lui, l'écrivain et néanmoins "keyboarder", faisant déjà parti d'un groupe nommé "Parallels", reprenant essentiellement des classiques du groupe fétiche précédemment cité... "Yes".
"Transformation" est le résultat de deux années de travail en collaboration avec le Producteur-Multi-instrumentiste "Mark Dean". Le chant étant confié à "Richie Zeller", officiant dans "Caligator", à la renommée sûrement très locale. Vous l'aurez deviné, quand on a d'yeux ( d'oreilles serait plus juste ) que pour "Yes" et que l'on est musicien, l'inspiration est toute trouvée. La musique de "Tim Morse" est proche de celle de son modèle, mais sa coloration est très Américaine. De ce fait, "Magellan" n'est pas loin lui non plus, d'autant plus que cette musique est un ton plus Métal que celle des Anglais.
Pour l'instant, tout va bien me direz-vous, et à l'écoute d'un premier titre tout en breaks Yessiens, et au chant tantôt syncopé, tantôt symphonique, l'enthousiasme bat son plein. L'auditeur reste en alerte... et puis rapidement l'attente se fait longue. Il manque la substance !!! Je cherche désespérément la mélodie qui me charmera les tympans. "To set sail" est d'une platitude affligeante. Fort heureusement l'instrumental "Prelude" vient relever le niveau, tout en s'éloignant du pur clonage. Il faut bien avouer que le chant ne me séduit pas, il manque profondément de relief. Les premières mesures instrumentales de "Shatter" me confirment cette allergie. "Apocalyptic Visions" me fait le même effet que le premier titre, un début très prometteur et une suite qui tombe à plat ...
Bien qu'étant fan inconditionnel de "Yes" et de "Magellan" ( à quelques rares exceptions ), le plaisir n'est globalement pas au rendez-vous. Seuls de trop rares moments instrumentaux et calmes me séduisent. La technicité des instrumentistes n'est cependant pas en cause, les ingrédients du succès n'étant tout simplement pas réunis cette fois-ci.
C'est un premier album, je resterais à l'affût du prochain, d'autant que la possibilité de réussite n'est pas écartée, et que je ne demande pas mieux que de trouver un bon "Yes-like".