11 titres pour 33 minutes, les choses sont posées, Black Bomb A va droit au but et ne va pas faire de détail. Les uppercuts sont légion, avec des titres courts et directs, le groupe propose le meilleur de son thrash hardcore.  ‘Fight The System’, ‘Brand New Pleasure’, ‘Kill Yourself’,  ‘Greed’ et ‘Wake Up’ en sont de parfaits exemples. Au chant, Poun et Arno confirment leur parfaite complémentarité. Ce mix entre growl et chant hurlé est toujours féroce et devrait encore faire des ravages sur scène. Musicalement la puissance de l’ensemble est remarquable. Les riffs sont taillés dans le meilleur du genre entre Slayer et Hatebreed et on ne peut une nouvelle fois que s’incliner devant le travail d’Hervé aux fûts, d’une précision chirurgicale toujours aussi épatante.

A côté de ces missiles et au-delà de la brutalité, on savoure des chansons plus accrocheuses. Cela donne de belles réussites comme ‘Arrogance’, ‘Civil War’ ou ‘No Time To Say Goodbye’ et ‘Bulletproof’. Poun hurle moins dans un ton vicieux pas loin d’un Mike Patton. Musicalement il y a là-dedans le petit groove thrash à la Pantera, le résultat est très convaincant et le mélange avec la facette death hardcore se fait avec efficacité. Black Bomb A y confirme sa force pour rendre la violence brute plus mélodique et même accrocheuse.