Encore un album d'Everon alors que Bridge est sorti il y a à peine 3 mois ? Et oui c'était prévu. Alors que beaucoup de groupes tels les Flower Kings, Spock's Beard ou Dream Theater sortent des double-albums pour presque le prix d'un, Everon choisit de faire payer les deux séparément au même prix. Arnaque ?
Si question marketing, ils auraient peut être besoin de quelques conseils, question musique ils peuvent s'en passer. En effet, si l'on passe sur le fait qu'il faille payer deux CD qui, bien qu'ayant "l'Everon Touch", sont différents à bien des égards, la pochette est fortement critiquable : L'image est fouillie et on voit à peine le nom du groupe. Pour attirer le regard dans les bacs c'est raté.
Niveau musique par contre c'est comme d'habitude la grande classe. Le son, typé métal néo progressif, est énorme et très fouillé. Les mélodies sont alambiquées et les compositions très faciles à appréhender. Cependant quelques différences sont à noter par rapport à Bridge. Tout d'abord - et le plus importante - un coté moins heavy et plus symphonique. De vrai violons sont audibles réalisant parfois la mélodie. Deuxièmement une voix féminine s'ajoute à celle d'Oliver Philipps sur plusieurs pistes pour apporter douceur et émotion.
Ni plus ni moins bon que Bridge, Flesh confirme le talent d'Everon qui albums après albums s'impose comme une référence dans le style métal (néo) prog. Pour une première approche il peut être l'album qui convient si Fantasma est difficile à trouver. Pour les habitués, même s'il ne révolutionne pas le genre, il reste un bon achat.