ARTISTE:

VOID OF SILENCE

(ITALIE)
TITRE:

THE SKY OVER

(2018)
LABEL:

AVANTGARDE MUSIC

GENRE:

DOOM

TAGS:
Mélancolique
""The Sky Over" irradie une beauté mélancolique et glaciale qui emporte tout, faisant de lui l'incontestable chef-d'œuvre d'un funeral doom symphonique dans sa grandeur et son pouvoir d'évocation à nul autre pareil."
CHILDERIC THOR (09.10.2018)  
5/5
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Void Of Silence est un projet dont la semence est aussi rare que précieuse. Rare parce que les Italiens ne brillent pas par leur stakhanovisme, offrant des albums au compte-gouttes. Après un début de carrière entamée il y a vingt ans où se sont rapidement succédé, entre 2001 et 2004, "Toward The Dusk", "Criteria Ov 666" et "Human Antithesis", les Romains se montrent depuis pour le moins discrets, affichant un silence que seuls "The Grave Of Civilization" et aujourd'hui "The Sky Over" ont brisé.

Précieuse car Riccardo Conforti (batterie, claviers) et Ivan Zara (guitares), duo autour duquel se sont greffés différents chanteurs, ont su créer un art qui n'appartient qu'à eux, entre funeral doom et (dark) ambient, auquel l'omnipotence des synthétiseurs et une voix puissamment émotionnelle confèrent sa singularité. Cette signature, finalement plus belle que funèbre, a été fixée par la troisième offrande que la présence de Alan Nemtheanga (Primordial) a propulsé vers des sommets de beauté et d'émotion, faisant pourtant regretter à certains une première incarnation plus sinistre et martiale, hantée par le chant de Malfeitor Fabban (Aborym).

Si Brooke Johnson n'a pas su nous faire oublier l'Irlandais, Luca Soi brille quant à lui de mille feux sur cette cinquième création que nous n'espérions presque plus. De fait, "The Sky Over" se hisse au niveau de "Human Antithesis" dont il restitue la majesté lumineuse et la flamboyance désespérée. Masterisé par un Déhà que nous ne présentons plus, l'objet se dresse tel un monument dans un horizon de glace, retraçant des expéditions dans les airs ou dans le cercle polaire à bord de zeppelins gigantesques ou de navires fendant les glaces. Ce thème commande une expression épique teintée de fébrilité que la voix de l'ex Arcana Coelestia pare d'une amertume bouleversante.

D'une ampleur peu commune, l'œuvre lui doit beaucoup, parvenant à nous tirer des larmes comme lors d'un 'Farthest Shores' vertigineux, dernière des trois pièces fleuves qui structurent un menu entrecoupé de trois respirations instrumentales plus courtes, même si 'White Light Horizon' dépasse les sept minutes au garrot en une conclusion fantomatique et déchirante. "The Sky Over" s'arc-boute donc autour d'une trilogie dont chaque partie voisine avec le quart d'heure de musique.

La première d'entre elles a pour nom 'The Void Beyond' qui ne décolle qu'après une très longue entame tapissée de claviers emphatiques. Mais quand le chant surgit, le palpitant s'emballe cependant que cette composition s'élève peu à peu vers les cieux  en un orgasme désenchanté.  Les Italiens prennent leur temps pour installer l'auditeur au fond d'un siège, spectateur d'un voyage engourdi par une tristesse infinie, qui atteint son paroxysme lors d'une piste éponyme chargée d'une froide atmosphère mais que les nappes tricotées par Conforti colorent d'une pâle lumière.

D'aucuns jugeront sans doute l'ensemble trop mélodique sinon lumineux, loin de la noirceur morbide et quasi industrielle de "Criteria Ov 666" mais "The Sky Over" irradie une beauté mélancolique et glaciale qui emporte tout, faisant de lui l'incontestable chef-d'œuvre d'un funeral doom symphonique dans sa grandeur et son pouvoir d'évocation à nul autre pareil.


Plus d'information sur https://www.facebook.com/voidofsilenceofficial



GROUPES PROCHES:
PRIMORDIAL


LISTE DES PISTES:
01. The Void Beyond - 16:19
02. Abeona (or Quietly Gone In A Hiatus) - 01:58
03. The Sky Over - 15:35
04. Adeona (or Surfaced As Resonant Thoughs) - 2:24
05. Farthest Shores - 16:11
06. White Light Horizon - 07:32

FORMATION:
Ivan Zara: Guitares / Basse
Luca Soi: Chant
Riccardo Conforti: Claviers / Batterie
   
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