A la première écoute, il est difficile de poser un nom sur la musique proposée par le trio nantais. Les dix titres du premier opus sont un mélange de rock indépendant, de rock alternatif, de garage rock, de stoner et de desert rock. L’accent est donc porté sur des guitares grasses, des rythmiques lourdes et un chant plaintif à la sauce grunge.

Globalement, les morceaux sont donc énergiques, à l’instar du début de l’album qui démarre fort avec ‘Like Sunday’ et ses mélodies à la Nirvana et le très direct ‘Nihilism’. La patte de Kurt Cobain et de ses acolytes est d’ailleurs assez présente dans l’album, notamment sur le titre ‘Desert Island Wish’ dont le début rappelle ‘All Apologies’ avant de retourner à un son plus percutant sur le reste du morceau.

Si la majorité des chansons sont brutes de décoffrage, Mad Foxes sait aussi diversifier les ambiances. La ballade ‘White D'rop' en est le parfait exemple et vient apaiser l’atmosphère de ce début d’album électrique. Dans le même esprit, quelques passages plus calmes sont disséminés avec parcimonie tout au long du disque. La fin de ‘Like Sunday’ apporte ainsi un deuxième souffle au titre, tout comme les débuts psychédéliques de ‘Habby Pirthday’ et de ‘Desert Island Wish’.

Enfin, l’album se conclut probablement sur son titre le plus abouti et le plus original par rapport aux neufs autres morceaux. ‘Comfort Of The Modern Slave’ développe des sections intéressantes et variées, notamment grâce à sa durée de six minutes qui lui permet d’exprimer son potentiel tout entier. La fin de la chanson correspond probablement au moment le plus mélodique de l’opus et offre une ouverture intéressante vers un deuxième album qui pourrait potentiellement s’inscrire dans la même ligne.