Ce nouveau cru va à l’essentiel avec juste 37 minutes au compteur. Betzefer a choisi des formats courts, l’essentiel du temps dans sa zone de confort musicale : l’impression de stagnation est présente, le groupe ne se sauvant de la correctionnelle que grâce à une bonne qualité d’interprétation. La première partie du disque respecte à la lettre les canons du genre, avec des riffs de guitares gras et heavy, un chant éraillé avec groove typique et un côté power qui renvoie dans les années 90. C'est bien fait, ‘One Way To No Way’, ‘Dead Lines’ ou ‘Never Been’ n’ont rien de follement originaux mais s’écoutent avec plaisir et devraient ravir les amateurs du genre.

Sans être révolutionnaire, la deuxième partie de l’album est plus variée et permet d’éviter l’ennui et la redite. ‘Crash’ a une facette metalcore intéressante avec notamment un chant plus violent. ‘Hand In Hand To Hell’ montre un côté hard rock prononcé, comme si Pantera croisait le fer avec Motörhead, et le résultat dépote de belle manière. Enfin ‘Truck Leaking Gasoline’ surprend, très court et direct, montrant un côté punk remuant qui amène de la fraîcheur. Quant à ‘Light Away’, très efficace et avec un peu de chant clair, il prouve que Betzefer peut être autre chose qu’un clone quand il s’en donne la peine.