ARTISTE:

UADA

(ETATS UNIS)
TITRE:

CULT OF A DYING SUN

(2018)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

BLACK METAL

TAGS:
"Avec "Cult Of A Dying Sun", Uada donne tort à ses détracteurs confirmant que sa réussite ne doit rien au hasard et peaufinant un univers tant sonore que visuel."
CHILDERIC THOR (11.10.2018)  
4/5
(0) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Avons-nous vraiment tous écouté le même disque ? A lire les nombreuses chroniques (françaises) peu aimables à l’encontre de "Cult Of A Dying Sun", débitant au fil des lignes les mêmes reproches, les mêmes remarques, à croire que leurs auteurs se sont copiés dessus, la question mérite d’être posée ! Il va sans dire que nous ne partageons pas cet avis pour le moins critique. Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’inquiéter votre serviteur que l’on ne saurait pourtant confondre avec un de ces puceaux venant tout juste de découvrir la musique qui fait peur. Est-ce lui qui est dans l’erreur, abusé comme un novice et tous les autres qui ont raison ? Pourtant, non, rien n’y fait. Les écoutes répétées de cette deuxième offrande des Américains n’ont fait que confirmer notre impression initiale, à savoir que nous tenons bel et bien là un très bel album de black metal, relativement mélodique sans aucun doute mais affûté comme une lame de rasoir, tout aussi certainement.

Mais que reprochent à Uada ses détracteurs apparemment aveuglés par la mauvaise foi, à moins qu’ils n’aient d’épais bouchons dans les oreilles ? D’une part, sa fulgurante ascension, qu’un seul album a suffi à embrayer, ce "Devoid Of Light", publié par un Eisenwald que le groupe ne devrait pas tarder à quitter, en succombant aux sirènes d’un plus gros label. Sans être dispensable, reconnaissons que ce galop d’essai au demeurant efficace ne pouvait augurer d’un tel écho, certes habilement orchestré par la maison de disques du quatuor. Or dans un milieu où le poids des valeurs compte plus que dans tout autre genre, on se méfie de ces succès comme fabriqués de toute pièce.

D’autre part, le groupe devrait tout à Mgla et autres Dissection. Ce n’est pas faux. Les références sont grosses comme des câbles et le défi de "Cult Of A Dying Sun" sera de les digérer (ou non). Ajoutons à cela des musiciens, cependant loin d’être anonymes, qui se plient à la mode encapuchonnée, et on obtient le truc qu’il est de bon ton d’incendier. Pourtant, il faut donc bel et bien être sourd pour ne pas être emporté par le successeur de "Devoid Of Light" à la manière d’un glacial blizzard. Et on se moque pas mal que le groupe n’ait pas vraiment su canaliser les influences qui lui coulent dans les veines et que le menu proposé cette fois-ci n’échappe pas toujours à quelques longueurs tant est grand le pouvoir de fascination qu’exercent ces pistes au format dilaté, falaises majestueuses et minérales qui se dressent dans une nuit teintée de mystères.

Aux côtés d’un ‘The Purging Fire’ tourbillonnant et de la respiration médiane et instrumentale ‘The Wanderer’, ce sont cinq édifices aussi monumentaux qu’envoûtants qui étendent leurs puissantes ramifications. Certes un peu facile, ‘Snakes & Vultures’, le premier d’entre eux, est aussi celui qui résume le mieux l’habileté des Américains à matérialiser des paysages froids et nocturnes que sillonnent des chemins accidentés, meurtris. Durant près de dix minutes qui ne semblent jamais vouloir s’achever (dans le bon sens du terme), ils cavalent à bride abattue, érigeant un rempart abrasif que fissurent des plaies de désespoir. Varié, le chant de Jake Superchi passe des éructations abyssales aux hurlements venimeux, peaufinant un registre vocal dont l’étendue impressionne.

'Blood Sand Ash' voit une agressivité froide et déchaînée répondre aux aplats épiques et atmosphériques cependant que 'Sphere (Emprisonement)' démontre que la priorité des Américains réside dans la mélodie que tissent des guitares biberonnées au death suédois. Franchissant la barre des dix minutes au jus, 'Mirrors' ferme la marche en édifiant une sentinelle cyclopéenne qui se déploie à l'infini, contre laquelle se fracasse le flot torrentiel dont le groupe ouvre les vannes avec fureur et majesté. Ce faisant, celui-ci signe là une de ses créations les plus puissamment orgasmiques et évocatrices. Comme dans le cas de 'Snakes & Vultures', l'autre sommet de cet opus, rien ne semble vouloir stopper cette coulée démentielle qui emporte tout sur son passage.

Avec "Cult Of A Dying Sun", Uada donne tort à ses détracteurs confirmant que sa réussite ne doit rien au hasard et peaufinant un univers tant sonore que visuel dont le travail de l'illustrateur Kris Verwimp n'est pas la moindre des signatures...


Plus d'information sur https://www.facebook.com/uada-557297117740779



GROUPES PROCHES:
DISSECTION


LISTE DES PISTES:
01. The Purging Fire
02. Snakes & Vultures
03. Cult Of A Dying Sun
04. The Wanderer
05. Blood Sand Ash
06. Sphere (imprisonment)
07. Mirrors

FORMATION:
Edward Halpin: Basse
Jake Superchi: Chant / Guitares
James Sloan: Guitares
Josiah Babcock: Batterie
   
(0) AVIS DES LECTEURS    
Haut de page
   
(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
Haut de page
LECTEURS:
4/5 (1 avis)
STAFF:
4/5 (1 avis)
MA NOTE :
 
 
AUTRES CHRONIQUES
D'ROP DEAD: Mayhem Inc. (2018)
HARD ROCK - Un album plein d'énergie tout juste prometteur, dans la plus pure tradition du hard rock groovy.
SEASONS OF TIME: Welcome To The Unknown (2018)
ROCK PROGRESSIF - Néo-progressif conventionnel torpillé par un chant indigne.
 
ECOUTE EN STREAMING
 
 
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024