Retour du prolifique Xavier Phideaux, que je découvre avec ce nouvel album. Album pas très différent des précédents que j'ai écoutés afin de rattraper mon retard et de me permettre un avis plus global. Le multi-instrumentiste continue avec brio, à composer et interpréter des titres Folk, Pop, Rock à la manière d'un Peter Gabriel ou d'un Peter Hammill, c'est à dire seul aux commandes, mais cependant bien entouré.
On pourrait craindre qu'auto-production rime avec piètre qualité, mais en ce qui concerne Phideaux, il n'en est rien. L'enregistrement est irréprochable, et peut même servir d'exemple.
Coté musique, l'Américain touche à tout, cependant son genre prépondérant est le folk et le premier titre annonce la couleur. La mélodie simple de "Railyard" risque de vous trotter quelques temps entre les oreilles, tandis que la seconde "Have you huged your robot" est largement inspirée par (pour ne pas dire copié-collé sur) Moussorgsky.
Tout au long du disque de nombreux choeurs (féminins le plus souvent... je précise pour les fans du genre), du plus bel effet, accompagnent cette musique facilement accessible, mais de très bon goût. "Never gonna go" pourrait très bien sortir du prochain Blackfield, une guitare typée Steven Wilson y fait son apparition. Avec "Sick of me", c'est la Pop qui est à l'honneur, tandis que "Body to space" commence par un rappel du troisième titre, puis bifurque rapidement sur un rappel du premier en quasi a capella atmosphérique, et enfin synthétique. "Watching machine" pourrait émerger du cerveau torturé de "Syd Barett", celui-ci sonnant vieux "Pink Floyd" psychédélique. Précisons que la quasi totalité de l'album a la couleur de la pop anglaise des années 70, genre "David Bowie".
Inutile de tergiverser, Xavier Phideaux est talentueux, et le prouve une nouvelle fois. N'espérez pas des rythmes alambiqués, des constructions complexes, l'artiste vous propose une succession de titres Folk-Pop de qualité, flirtant toutefois avec le rock progressif (vous aurez sûrement compris, à la lecture des diverses références précédemment citées)... En résumé, une saine distraction musicale.