Ce nouvel opus suit la voie de son prédécesseur avec un death old school teinté d’aspects doom lugubres. Mais il va encore plus loin avec des passages black metal dans un esprit glacial ténébreux. Et il y a Nick Holmes, désormais chez lui, qui propose une prestation de haute volée très maîtrisée portant les titres avec une force peu commune entre growl et chant caverneux d’outre-tombe.

Quand Bloodbath se la joue purement death à l’ancienne, cela donne plusieurs jolis moments de bravoure. ‘Fleischmann’ ouvre le disque avec une puissance implacable et un petit côté gras groovy qui colle au mur. ‘Bloodicide’ présente des invités de luxe avec Jeff Walker de Carcass, John Walker de Cancer et Karl Willets de Bolt Thrower et Memoriam. Ce petit monde se fait bien plaisir dans un état d’esprit digne du début des années 90. Dans cette idée ‘Only The Dead Survive’ et ‘Chainsway Lullaby’ sont tout aussi efficaces avec un petit côté Obituary pour le côté lourd et guttural.

Mais Bloodbath n’hésite pas à sonner plus lourd et violent. Lourd quand il propose ‘Leviator’ et ‘March Of The Crucifer’ pas loin du style d'Asphyx. Ce côté écrasant s’abat sur l’auditeur sans pitié et les passages plus rapides ajoutent à ce style gras et pachydermique. Niveau violence, ‘Wayward Samaritan’ et ‘Morbid Antichrist’ assènent un rude uppercut. Le black metal n’est pas loin, dans le chant comme dans les riffs et le résultat est remarquable d’intensité.