Le cocktail est improbable et indéniablement culotté. A plusieurs reprises, Beast In Black propose un mélange détonnant à faire blanchir de peur les metalleux purs et durs. ‘From Hell With Love’ avec son côté dance évoque les boys bands des années 90 et notamment Backstreets Boys avec un refrain typique et un rythme dansant effréné. ‘Sweet True Lies’ surprend aussi, proche d’une pop sucrée à la Britney Spears avec un refrain accrocheur et un rythme dansant pour un résultat efficace. Il y a aussi ‘Die By The Blade’ et ‘True Believer’ qui lorgnent vers les années 80 et ce son synthétique au clavier qui a marqué l’époque. Le tout est porté par un Yannis bluffant et d'une aisance folle, avec un ton très pur et même féminin.

Que les plus obtus se rassurent, il reste une bonne dose de power heavy avec un sens certain de la mélodie qui accroche. ‘Repentless’, ‘Unlimited Sin’ et ‘This Is War’ sont des merveilles de heavy épique grandiloquent dignes de Sabaton avec des soli de feu et des chœurs guerriers. Yannis est impressionnant. Il passe d’un ton doux à un ton aigu avec une facilité déconcertante. Plus puissants et tout aussi entraînants, ‘Cry Out For A Hero’ et ‘No Surrender’ sont d’un dynamisme certain dans l’esprit d’un Judas Priest et donnent envie de headbanguer dans tous les sens. Enfin avec la ballade ‘Oceandeep’, le groupe calme le jeu et part vers des horizons folk que ne renierait pas Nightwish.