Alors qu'il vient de quitter Genesis, Steve Hackett publie son second album solo. Tandis que " Voyage of the Acolyte " s'impose comme un album de progressif dans la lignée des opus de sa formation d'origine, ce second disque surprend par sa diversité et montre un Steve Hackett différent de l'image d'un guitariste appliqué et effacé.
Cette originalité est sûrement le fait des nombreux invités qui traversent l'album aux couleurs multiples. Le revers de la médaille est que toutes ces influences gomment une toute homogénéité. Plus grave encore pour les fans, la guitare " noire " d'Hackett n'apparaît que très discrètement dans les morceaux. Pourtant, " Please don't touch ", recèle de véritables joyaux : l'envoûtant " Hoping love will last ", " Kim " dédié à Madame Hackett ou encore " Racing in a " qui reste 20 ans après sa création un morceaux original et riche en surprises rythmiques. Les autres titres sont trop marqués par leur époque et apparaissent un peu essoufflés.
Malgré ces petites imperfections, " Please don't touch " reste un album agréable et assez original. Certes, l'ex-guitariste n'est pas encore totalement libéré (cf. " Spectral morning " ou " Bay of King ", néanmoins il commence avec ce second opus l'exploration de formes musicales nouvelles et qui lui étaient jusqu'alors interdites. Peter Gabriel, quelques années plus tôt se sépara de Genesis pour les mêmes raisons