OVERCLASH: Modern Slavery (THRASH) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Le nom d’Overclash ne vous dit rien ? Rien de plus normal, dans sa biographie, il est indiqué que le groupe a vu le jour en 2016. En revanche, en creusant un peu plus, on s’aperçoit que ce nouveau projet est loin d’être inconnu de ceux qui ont suivi la scène metal française émergente et prolifique du début des années 2000. En effet, Overclash n’est ni plus ni moins qu’un trio composé d’ex-membres de Mistaken Element dont nous n’avons eu de cesse de louer les talents à l’occasion de la sortie de son premier effort studio "Engraved in Memory".

Les premières notes sont sans équivoque, nous baignons bel et bien dans le thrash moderne balisé par Mistaken Element. Si bien que les habitués de la recette popularisée par Hacride - à savoir un thrash aux passages atmosphériques - ne seront pas dépaysés même si l’inaugural ‘Hurricane of Conscience’ renvoie plus à Gojira. Une recette marquée par la prestation XXL du hurleur en chef, Samuel Bourreau (soutenu par François Baron dans cet exercice). Alors que nous avions perdu sa trace depuis son départ de Hacride post-"Lazarus" sorti en 2009 ou encore le dernier testament studio de Mistaken Element "Mind Over Matter" toujours en 2009, nous le retrouvons avec un vrai plaisir pour à nouveau l'entendre déverser sa bile versatile, que ce soit sur des hurlements déchirants ou des envolées mélodiques qui illuminent le chaos ambiant.

Tel un chien enragé, les cinq titres en présence vous prennent à la gorge et ne relâchent à aucun moment la pression maintenue par une rythmique étouffante portée par la batterie frénétique de Jérémie Heintz et des riffs saccadés et acérés tels des lames de rasoir avec comme point d’orgue 'Straight Ahead' qui clôture cet EP de façon totalement jouissive.

A une époque où Klone semble définitivement être passé du côté rock atmosphérique voire acoustique de la force, où le futur de Hacride s’inscrit en pointillé - notamment en raison du succès de Carpenter Brut qui ne semble pas prêt de se démentir - et ce même si "Chapter I - Inconsolabilis" l’an dernier laisse entrevoir un avenir possible, il y a clairement une place au soleil à se faire dans le style thrash moderne. Avec ce premier EP "Modern Slavery", Overclash se pose clairement en héritier légitime de Hacride et plus encore de Mistaken Element afin de perpétuer l’excellence du metal à la française en vogue en ce début de millénaire. Mais pour cela, il faudra que ce premier effort dont le seul défaut est sa trop courte durée ne soit pas seulement un premier jet très prometteur sans suite...

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