Ce méfait se nomme "The 13th Beast". Il fait suite à un excellent album et il est permis de se demander si avec les multiples changements de personnel, le groupe ne va pas finir par perdre en impact. Servi par une pochette présentant un cousin lointain de la créature du film Alien, l’album est un pur concentré de brutalité. Fasciana et ses amis nous proposent un voyage qui ne laisse guère le temps de souffler, comme dans des montagnes russes infernales.

Le seul petit moment de calme se fait pendant les premières secondes de ‘End Of Torture’.  Puis c’est la curée, le groupe se fait plaisir pendant 5 minutes de folie. De la batterie aux riffs et soli, il fonce dans le tas et ne fait que monter en puissance. Au chant Lee Wollenschlaeger éructe avec une force remarquable sans pour autant juste hurler pour hurler. Dans cette violence il y a une rare maîtrise, les musiciens sont chevronnés et proposent des prestations de haute volée.

Après cette bourrasque les titres vont se faire plus courts mais tout aussi brutaux. Les perles s’enfilent de belle manière et forment un collier parfait pour honorer le death metal dans ce qu’il a de plus noble et pur. ‘Agony For The Chosen’, ‘The Beast Awakened’, ‘Bleed Us Free’ ou ‘Knife At Hand’ et ‘Trapped Inside’ sont de parfaits exemples de ce que le genre peut donner de meilleur niveau brutalité. Les seuls rares moments permettant de souffler mais sans tellement calmer le jeu viennent de ‘Born Of Pain’ et ‘Release The Soul’ qui alternent efficacement les ambiances avec un côté plus lourd écrasant de force, dans l’esprit d’un Obituary avec un côté vicieux et sombre délicieux.