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"The Mute Gods poursuivent leur rythme effréné de près d'un album par an avec "Atheists And Believers", disque inconstant mais dont la diversité stylistique mérite l'écoute."
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3/5
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A bientôt 60 ans, Nick Beggs peut se targuer d’avoir un beau parcours musical. Connu pour avoir été le bassiste du groupe de new wave Kajagoogoo, sa carrière connaît un nouveau chapitre en 2011 lorsqu’il rejoint l’équipe de Steven Wilson pour enregistrer l’album "Grace For Drowning". Sa route croisera celle du fantasque batteur Marco Minnemann, deux ans plus tard, à l’occasion de l’enregistrement et de la tournée de l’album "The Raven That Refused To Sing", toujours signé par l’ex-leader de Porcupine Tree. L’idée de fonder un groupe ensemble prend forme et Beggs contacte alors Roger King avec qui il avait joué pour Steve Hackett. La formation est alors toute trouvée et The Mute Gods naît en 2014.
Ce qui n’aurait pu être qu’un simple side project prend alors très vite de l’ampleur et ce, malgré l’agenda plus que chargé des protagonistes. Le trio semble avoir rapidement atteint son rythme de croisière avec la sortie de son troisième album à paraître en mars, "Atheists And Believers", après deux premiers opus sortis en 2016 et 2017. Pour l’occasion, les trois musiciens ont vu les choses en grand en contactant des guests de renom. Dans les crédits de l’album figurent donc Alex Lifeson à la guitare (Rush), Craig Blundell à la batterie (Frost, Steven Wilson), Rob Townsend à la flûte, au saxophone soprano et à la clarinette (Steve Hackett), et Lula Beggs aux chœurs.
L’amateur de rock progressif, à la vue de ce line-up excitant et de ces influences exquises, attend donc impatiemment de poser une oreille sur la nouvelle galette de The Mute Gods. C’est pourtant dans un tout autre registre que s’inscrivent la grande majorité des titres de l’album. Le premier morceau éponyme, ‘Atheists And Believers’ fait office de premier single, et l’on comprend bien pourquoi. Les couplets sont bourrés de feeling, le refrain est immédiat et très bien trouvé, à tel point que l’on en redemande immédiatement. Nous sommes en pleine pop sophistiquée à la sauce années 80, et force est de constater que le combo excelle dans ce registre.
Le deuxième morceau, ‘One Day’, s’inscrit dans la même veine, avec un côté tout de même plus rock, ses claviers pertinents, ses chœurs, et son chant là encore très accrocheur. Mais à l’écoute des morceaux suivants, il devient difficile de définir un style musical commun. ‘Knucklehed’ et sa basse slappée très présente rappelle Red Hot Chili Peppers, tandis que ‘Sonic Boom’ propose un condensé instrumental et expérimental assez délirant, à la croisée des chemins entre metal, reggae et electro.
Mais en deuxième partie d’album, il est vrai que l’intensité des premiers titres retombe progressivement. On retrouve d'abord ‘Old Men’, petite ballade rafraîchissante et apaisante emmenée par la flûte de Rob Townsend. The Mute Gods s’affiche alors à travers le prisme d’une musique plus épurée, plus minimaliste, peut-être aussi un peu moins convaincante. ‘The House Where Love Once Lived’ suit la route du titre précédent, avec une ambiance feutrée manquant parfois de consistance. ‘Iridium Heart’ raffermit l’atmosphère en proposant six minutes plus axées rock progressif mais à la qualité inconstante. Si quelques passages sont intéressants, les sonorités très particulières du refrain en font un passage assez désagréable à l’écoute.
La fin de l’album est elle aussi un peu moins inspirée. Sur ‘Twisted World Godless Universe’, et comme sur le morceau précédent, la voix des couplets est parlée et bourrée d’effets dispensables, et là encore, malgré quelques très bonnes influences progressives, le titre manque d’équilibre entre ses parties, si bien que l’auditeur se perd un peu en chemin. L’opus se clôt sur la pièce classique à la Erik Satie, ‘I Think Of You’, qui, bien qu’agréable, n’apporte pas de réelle plus-value à l’ensemble.
Alors que penser de "Atheists And Believers" ? L’album commence vite et fort avec des morceaux bien construits et plutôt grand public avant de se mouvoir dans des titres qui ne feront pas l’unanimité car moins évidents et peut-être plus élitistes. Au vu du talent des trois hommes et de la richesse de leur parcours, il est vrai que l’on aurait pu s’attendre à un opus un peu plus réussi et consistant. Leur retour sous le nom de The Mute Gods fait tout de même plaisir à voir et "Atheists And Believers" mérite que l’on s’y attarde pour se replonger dans l’univers de Beggs and co, à défaut de ne pas pouvoir les voir sur scène !
Plus d'information sur
http://themutegods.com/
LISTE DES PISTES:
01. Atheists and Believers 02. One Day 03. Knucklehed 04. Envy the Dead 05. Sonic Boom 06. Old Men 07. The House Where Love Once Lived 08. Iridium Heart 09. Twisted World, Godless Universe 10. I Think Of You
FORMATION:
Marco Minnemann: Guitares / Batterie Nick Beggs: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Chapman Stick Roger King: Chant / Guitares / Claviers Alex Lifeson: Guitares / Invité Craig Blundell: Batterie / Invité Lula Beggs: Chant / Invité Rob Townsend: Invité / Flûte, Saxophone Soprano, Clarinette
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