La Maschera Di Cera n'est autre qu'un des nombreux projet du prolifique bassiste Fabio Zuffanti, parmi lesquels on trouve Hõstsonaten, Finisterre, Aries...
J'avais découvert lors de sa sortie "Il Grande Labirinto", sans réellement succomber au charme du rock progressif de la formation italienne. Bien que de qualité, je lui reprochais l'absence de titre fort. Avec "LuxAde", croyez moi, ce défaut est effacé.
"Porta del Cielo", premier titre, n'est autre que l'ouverture de cet album magique. Le volume est faible, mais ce court et envoûtant solo de piano est fort en émotion.
Démarrage en trombe pour "Doppia Immagine" et sa guitare "saturée", son orgue torturé, sa rythmique pesante, sa flûte virevoltante proche de celle de "Jethro Tull", et son chant énergique dans un Italien vindicatif. Ce titre, digne représentant de la musique progressive des transalpins, alterne durant 8 minutes ambiances calmes et survoltées, sans qu'à aucun moment le fil musical ne s'effiloche.
La production est calquée sur celle des années 70, et je trouve les sonorités des synthétiseurs particulièrement dans le ton. Les formations Italiennes pêchent généralement par la faiblesse de leur chant, ici il n'en est rien. Bien au contraire, cette voix toujours bien placée est des plus expressive. De plus, la flûte et le saxophone apportent successivement leur légèreté bienfaisante.
Ne vous endormez pas sur les premières mesures acoustiques de "Un Senso All'impossible", ce qui suit est un Rock débridé à la couleur du "Foxtrot" de "Genesis". Que c'est bon !!!
"Orpheus", quant à lui, est sûrement le titre qui le premier fera mouche. Diablement efficace dans sa rythmique, sa mélodie facile vous entêtera.
"Nuova Luce", est plus faible de par sa composition. Point de vue tout à fait personnel et pas forcément partagé, car l'interprétation des plus intéressante peut compenser.
Le titre le plus long de l'album, "Enciclica 1168", est typiquement dans la tradition du progressif italien, et donc moins facile à aborder. A noter que vous retrouverez dans son final symphonique l'excellent thème d'ouverture.
"Schema (v.s.d.)", l'instrumental de fermeture montre à quel point, si cela est encore nécessaire, ce flûtiste est un sacré virtuose.
Certes trop calqué sur les précurseurs du genre, on peut toutefois reprocher à cet album son manque de nouveauté. Et quoique souvent réticent au chant italien, je trouve ce "LuxAde" excellent à tout point de vue. Je peux vous affirmer, qu'ayant baigné dans le progressif des années 70, ce disque a su faire vibrer ma fibre progressive comme à la grande époque. Cure de jouvence garantie pour les anciens !!!