Avec son album "Sentiment" sorti en 2014, l’artiste sortait l’un de ses albums les plus sombres et progressifs selon ses dires. Difficile de parler de rock progressif à proprement parler. En tout cas, cette nouvelle galette continue d’explorer les territoires évoqués dans "Sentiment", avec des sonorités de pop mélancolique, voire dramatique.

Tout au long du disque, on observe des progressions d’accords intéressantes et peu consensuelles qui divergent des sonorités habituelles dans ce style de musique. Dans cette veine-là, ‘River’, qui ouvre l’album, est doté d’un côté très accrocheur malgré son refrain plutôt inattendu mais bien amené. ‘The Summer Days’ partage le même état d’esprit avec son Mellotron et ses successions d’accords peu communes, et pourtant très bien senties.

Mais c’est certainement sur les morceaux plus lents et douloureux que le compositeur se montre  le plus convaincant. Le très profond ‘Golden Lullabies’ incarne ce côté à merveille, avec son chant polyphonique prédominant comme dans de nombreux morceaux du disque et ses interventions de saxophone. Dans la même optique, ‘(It Will Be) October After All’ est une grande réussite de l’album. Titre le plus long du haut de ses sept minutes, les mélodies le hantent et déploient un univers sombre avec ses claviers mystérieux et son solo de saxophone.

On retrouve également des pistes plus colorées. Ainsi, ‘Long Way Back’ s’inscrit dans une veine electro-pop à la Metronomy. ‘Ride The New Wave’ aurait quant à lui pu faire partie de l’album "Everest" de Girls In Hawaii par son refrain aux sonorités également electro. On retrouve même des passages acoustiques comme sur ‘The Butterflies’ avec son clavier fidèle au son de Phideaux.