L’album est un joli conte divisé en plusieurs chapitres, parfaitement construit et qui ne faiblit pas malgré sa longueur, les courts instrumentaux et les narrations permettant d’aérer le disque. On y retrouve une belle variété de styles. Il y a d’abord ces chansons puissantes portées par le growl de Chirgel et que l’on imagine faire des ravages en concert. ‘Ategnatos’, ‘A Cry In The Wilderness’,   ‘Mine Is The Fury’, ‘Worship’ et ‘Rebirth’ envoient la sauce avec force. Les mélodies folks et le chant de Fabienne Erni adoucissent le tout mais l’impression de force est palpable et on savoure même sur ‘Rebirth’ un solo de guitare qui déboite.

A côté bien sûr, la douceur est au rendez-vous à de nombreuses reprises. Le growl se met en retrait, amenant juste une petite touche de puissance, cela permet à Fabienne Erni et aux instruments traditionnels de briller. Ainsi ‘The Raven Hill’, ‘Ambiranus’ ‘The Slumber’ et  ‘Breathe’ sont de toute beauté. Les refrains sont superbes, il y a un petit côté pop accrocheur très efficace et la capacité à créer des ambiances folks prenantes. On signalera aussi le final en chœurs majestueux de ‘Breathe’ qui donne le frisson, et ‘Black Water Dawn’ qui mêle le meilleur des deux mondes. La justesse du mélange est parfaite et on apprécie tout autant les passages puissants que les moments calmes pleins de grâce, avec en prime une fois encore un superbe solo de guitare qui amène une belle force épique.