L’influence des deux formations australiennes est d’une prégnance telle qu’elle aura vocation à déclencher deux réactions antagonistes chez l’auditeur. Chez les fanatiques du combo légendaire de Perth, The Treatment fait partie de ces groupes qui constituent la relève de la scène hard rock et qui reprennent fièrement le relais après les plus grands du genre pour perpétuer le style et la rock’n’roll attitude. Pour d’autres, défense de toucher aux groupes mythiques qui ont su se créer un son et une identité propre à leur époque, sous peine de commettre une faute de plagiat manquant d’originalité.

Si les deux points de vue se respectent, et si les deux mélomanes dont le portrait dressé dans la description ne tomberont pas d’accord, il faut se rendre à l’évidence que The Treatment a su reprendre parfaitement les codes du genre et, bien que ce nouveau disque n’ait effectivement rien inventé, il est clair que le quintet britannique sait faire du rock.

On retrouve carrément des hymnes de hard rock comme le single ‘Let’s Get Dirty’ où figurent tous les ingrédients nécessaires à la création d’un hit puissant et bien construit ou comme ‘Hang Them High’, morceau truffé de riffs accrocheurs et qui aurait eu fière allure sur l’un des plus grands albums d’AC/DC.  On croirait même entendre des solos d’Angus Young sur ‘Rising Power’ ou ‘Bite Back’, tandis que la voix du nouveau chanteur Tom Rampton n’est pas sans rappeler celle du regretté Bon Scott.

Les influences se diversifient un peu sur ‘On The Money’, titre empreint de la patte de ZZ Top, avec son riff qui, rappelant un mélange entre ‘Tush’ et ‘Sharp Dressed Man’, vient calmer les ardeurs des premiers morceaux. ‘Luck Of The Draw’ tire également son épingle du jeu avec sa touche bluesy bien amenée. On retrouve également une version acoustique du morceau ‘Bite Back’ en bonus qui fonctionne très bien, même en étant dépourvue de tous les instruments traditionnels.