Après une courte pêche à l’information sur la toile, il apparaît rapidement que l’autodérision semble être le maître mot pour caractériser l’identité de cette nouvelle formation. Comme le disent les musiciens aux pseudos farfelus, "Normcore ne te claquera jamais un vieux solo de tapping. Déjà ils en sont complètement incapables et puis c’est vraiment inutile !". Le ton est donné par les quatre garçons qui ne prétendent pas révolutionner le rock comme ils le disent eux-mêmes. Leur leitmotiv semble plutôt de faire court et efficace.

Les membres montrent un plaisir évident à se retrouver et à s’éclater sur leurs compos. ‘Buddy Bud’, morceau qui ouvre l’EP, est à lui seul l’étendard de cette vision. On croirait presque reconnaître le riff de ‘Smells Like Teen Spirit’ de Nirvana dans les premières secondes, mais c’est finalement dans une direction beaucoup plus gaie et enjouée que les quatre musiciens nous amènent. En 2 minutes et 28 secondes, le ton est donné. Normcore joue ce que l’on pourrait appeler du bon vieux rock qui tache, avec des riffs directs, rentre-dedans, avec un son de guitare bien crasseux et très garage. Ça grésille, ça accroche l’oreille, et c’est le but.

Côté inspiration, le groupe évoque des noms comme Weezer, Dinosaur Jr, Pavement, ou encore Jeff The Brotherhood, mais aussi  The Pixies sur le morceau ‘Snot’ dont le début pourrait rappeler ‘Where Is My Mind’, éventuellement Green Day sur le début de ‘One Track Mind’ ou même les vieux albums d’Arctic Monkeys de l’époque "Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not".

Quelques titres montrent toutefois un nouveau visage comme ‘Back Row Kids’, plus pop-rock que les autres morceaux, avec une ambiance dans la veine de The Kooks, en plus énervé. Le son des guitares est plus clean avec même de jolis phrasés sur les couplets pour agrémenter le chant, mais là encore, c’est toujours une volonté d’aller droit au but qui anime les musiciens.