Opram, jeune groupe français originaire des Alpes (Gap) , sort avec ce “Mon temps, mon espace” son premier album en 2004. Le groupe revendique son inspiration dans la chanson (ce qui peut paraître un choix courageux en ces temps où les qualificatifs les plus complexes sont de mise), le rock et le métal.
Et c’est vrai qu’on peut entendre du Téléphone à l’écoute de ces titres, non seulement dans la simplicité toute rock des arrangements (rien de péjoratif ici), mais aussi dans le timbre du chanteur rappelant Jean-Louis Aubert. C’est moins basique que du simple rock, et l’apport de quelques sons électro et de riffs métal vient muscler le discours de façon tout à fait appropriée.
Ceci dit, la simplicité a son revers pour les amateurs de musique réellement progressive en recherche d’orchestrations fouillées, de soli étendus et de rythmes alambiqués : le groupe donne l’impression de plafonner, même si l’exécution technique n’est absolument pas en cause.
Opram est un groupe qui gagne très probablement à être entendu en concert, où la dynamique de son propos sera mise en valeur. Pour satisfaire les spécialistes de la dissection musicale progressive, ce sera plus juste !