Dans la catégorie métal instrumental, vous avez le choix entre d’un côté, les albums démonstratifs à l’excès (Freak Guitar) et de l’autre, ceux où la musicalité est privilégiée à la technicité exacerbée et autres délires masturbatoires…
"A Landscape made from Dreams" fait définitivement parti de la 2nde catégorie. En effet, pour son 1er album, le suédois Daniel Palmqvist nous propose 12 titres dans la lignée directe des albums de guitares instrumentales qui ont connu leur apogée dans les années 1990… Un album qui s’adresse aux guitaristes avertis mais également à un plus large public de non initiés, comme c’est le cas des meilleures œuvres de ce type.
Daniel Palmqvist nous propose un voyage composé de 12 étapes aux couleurs différentes dans la pure tradition des grands albums de guitare instrumentale. A cet égard, s’enchaînent compositions dignes d’un P. Rondat ou un Joe Satriani époque "Not of this Earth" avec leur rythmique entraînante et les soli empreints d’un feeling évident qui ne laissent pas leur part de technicité aux autres tout en évitant les excès ('Devil’s Dance', 'Moment of Clarity'), morceaux au groove à la limite du funky que n’aurait pas renié Mark Varney et le projet du même nom ('Truffle Shuffle', 'Song For Pongo'), titres heavy hyper nerveux ('Carte Blanche'), sans compter les plages qui auraient leur place dans les enchanteresses compil’ "Merry Axemas" ('If Things Were Different')… Que du bon !
De plus, les acolytes de Daniel Palmqvist ne sont pas en reste comme peuvent en témoigner les superbes interventions au clavier de Kaspar Dahlqvist et Andreas Lindahl respectivement sur 'Moment of Clarity' et sur le titre éponyme… Et comment pourrait-il en être autrement quand on sait que Daniel Flores est à la baguette au sens propre comme au figuré (le batteur de Mind’s Eyes se charge des parties de batterie et produit l’album) ?
En somme, un très très agréable album en soi dont se délecteront les fans du genre.