On ne vous fera pas l’affront de vous présenter Royal Republic puisque Music Waves suit et relaie les travaux du groupe depuis ses débuts en 2011 avec "We Are The Royal". Depuis la sortie de "Weekend Man" il y a trois ans, le seul fait marquant à signaler concerne le nouveau label des Suédois, Nuclear Blast, réputé pour son catalogue de groupes metal. Mais ce n’est pas si étonnant que cela : ils vont retrouver un autre groupe suédois qui officie dans des sphères pas si éloignées : Night Flight Orchestra.
On sait toujours à quoi s’attendre en enclenchant la lecture d’un album de Royal Republic, mais à chaque fois la magie opère instantanément. Le condensé d'ondes positives déversé atteint directement les organes vitaux et il n'y a plus qu'à se laisser porter par les harmonies ciselées, les riffs qui font taper du pied et l’énergie vintage qui met en mouvement. C’est ainsi que Royal Republic nous accueille dans son "Club Majesty" avec quatre pépites aux caractères alternatifs signés de ses guitares aux sons bruts (‘Boomerang’), funky pour son riffing typique et ses cuivres dynamisants (‘Fireman & Dancer’, ‘Under Cover’) et disco avec ses rythmes festifs et dansants (‘Can't Fight The Disco’).
Royal Republic s’amuse à casser brutalement la dynamique avec un OVNI à la métrique lente et à la pesanteur atypique pour mieux revenir sur son terrain de jeu plus divertissant. Cette fissure permet de mettre en relief une seconde partie aux formats lumineux, à peine égratignée par les quelques facéties du hargneux ‘Fortune Favors’ qui martèle son refrain en boucle. "Club Majesty" emballe définitivement l’auditeur de ses charmes entêtants avec le rapide 'Flower Power Madness' aux puissants chants soul, le brit-rock ‘Stop Movin’’ ou ‘Anna-Leigh’ et ses savoureuses sonorités west-coast 80’s. "Club Majesty" se termine sur une apothéose d’énergie avec un déjanté ‘Bulldog’ qui donne l’incontrôlable envie de relancer le disque.
Par son approche décalée, le look d’un autre temps de ses membres et son humeur toujours ensoleillée, Royal Republic nous enchante. Mais cette apparente légèreté ne doit pas tromper, le travail pour condenser autant de refrains addictifs et d’entrain est œuvre d’orfèvre. Écoutez "Club Majesty" le matin au réveil et il remplacera la tasse de café et la biscotte beurrée.