Rassemblés sous un prénom, les membres qui composent Cyril sont désormais bien connus des habitués des productions allemandes du label Progressive Promotion Records, sous les casquettes de Seven Steps to the Green Door, Flaming Row ou encore Toxic Smile, le point central de tous ces projets étant l'incontournable Marek Arnold.
Pour ce troisième opus, nos voisins germains ont laissé le soin à Guy Manning de leur concocter l'histoire d'un patient plongé dans le coma, qui tente de retrouver le chemin de la lumière, et nous suivons son évolution au travers de réflexions sur différents thèmes. Sur les aspects musicaux de ce nouvel objet, cette chronique pourrait être un plagiat de celle décrivant le précédent album du groupe, "Paralyzed". Après une introduction et un solo de clavier qui nous emmène sur les chemins d'IQ période années 80, le groupe met en place un néo-progressif typique des années 90, celui qui était proposé par la majorité des formations évoluant dans le style avant que nombre d'entre elles ne prennent un virage plus dur flirtant avec le metal.
Ici, aucune agressivité ne vient perturber le propos très mélodique des différentes compositions, même quand les guitares viennent tricoter une partition déjantée à l'arrière-plan ('The Wasteland – Home Again'). Le point central reste avant tout la mélodie, avec des couplets accueillants et des refrains mémorables, offrant ainsi une écoute facile et plaisante dès les premiers abords. Claviers néo et vintage tissent leur nappes sur lesquelles les guitares pleines de reverb' viennent caresser délicieusement les oreilles ('First Love (A Lullaby)').
Au petit jeu habituel des comparaisons, l'auditeur pourra retrouver des similitudes avec Unitopia au sein de 'My Own Reflection', titre plus pop que progressif porté par ses chœurs et le saxo de Marek Arnold. Cet instrument toujours utilisé à bon escient apporte d'ailleurs une coloration intéressante qui démarque quelque peu le groupe de ses congénères, sans toutefois éviter le piège de la redite lorsque le propos devient un peu trop répétitif ('The Way Through').
Au final, "The Way Through" se révèle comme un album bien sous tous rapports, typique des productions néo-progressives des années 90-2000. Facile d'accès grâce à une coloration pop efficace, son aspect un peu trop lisse ne lui permet toutefois pas de se démarquer de la pléthore de productions du même genre.