Nouvel arrivant sur la scène prog’ métal, Venturia déferle dans les bacs avec un brûlot de tout premier ordre. En effet, le progressif technique indéniablement heavy du quintet franco-américain se rapproche de celui des meilleurs à leur meilleure époque. N’en jetez plus… Cependant, comment qualifier autrement un album de 8 titres homogènes qui s’enchaînent sans aucune lassitude forts d’une variété et d’une richesse rarement rencontrées dans un premier album !
Composé du surdoué Charly Sahona qui se charge des claviers et de la guitare, une section rythmique maîtrisant aussi bien les passages rageurs que les atmosphères tout en finesse et enfin, petit supplément, la voix envoûtante de Lydie Robin qui soutient parfaitement celle de Marc Ferreira, Venturia nous gratifie de quelques bijoux qui arrivent à sortir malgré tout d’un lot très élevé…
A ce titre, citons le morceau éponyme, régal de prog’ métal qui ouvre le bal. Cette ouverture super entraînante, aux riffs hyper dynamiques, aux soli qui, bien que techniquement vertigineux, sont emplis d’une grande musicalité et surtout de refrains accrocheurs qui frôlent la perfection, aidés en cela par le chant enchanteur de Lydie Robin.
Mais que dire de l’instrumental « Candle of Hope Throuth a Night of Fears » où chaque musicien montre la large palette de sa virtuosité… Alternant passages heavy aux accents orientaux et breaks tout en finesse où Charly Sahona fait preuve de toute sa maestria !
On aurait pu croire l’apogée atteinte avec l’orchestration finale grandiloquente de ce dernier titre, il n’en est rien, bien au contraire. « Candle of Hope Throuth a Night of Fears » s’avère être une grandiose introduction à la non moins grandiose pièce maîtresse de cet album qu’est « Dear Dead Bride », véritable bombe prog métal où tous les plans développés lors des précédents titres sont repris avec en point d’orgue le break dévastateur au fort accent Dream Theater époque « Awake », où le chant rappelle James Labrie à son meilleur niveau (à savoir quand ce dernier ne s’évertue pas à chercher des aigues non maitrisés).
Le final en apothéose entre-aperçu sur la fin/début des 2 derniers morceaux vient clore ce « The New Kingdom »… Tellement jouissif qu’on a qu’une seule envie refaire tourner la galette qui si on veut lui trouver un défaut est celui de la concision. Que 44 minutes paraissent courtes quand la musique est si bonne !
En bref, un groupe à surveiller de près car si les productions suivantes vont crescendo : on risque fort d’être confronté à un leader du mouvement ni plus, ni moins !