Michael
Thomson est un auteur-compositeur-producteur et guitariste de studio
qui a taquiné la six-cordes aux côtés de pratiquement l'ensemble
du bottin des artistes. Agé de 65 ans aujourd'hui, le Monsieur a une
carte de visite longue comme un jour sans musique où apparaissent,
entre autres, Joe Cocker, Scorpions, Phil Collins, Meat Loaf, Michael
Bolton, Mike Oldfield, Quincy Jones, Stewart Copeland et Vince Neil.
Le cinéma et la télévision lui doivent également quelques
partitions, notamment sur "The Rock" (Connery/Cage), Daylight
(Stallone) et la série "Miami Vice".
Depuis
1989 et la naissance du vénéré "How Long", Michael Thomson Band n'a
sorti que le seul "Futur Past" (2012) pendant que le guitariste
proposait en parallèle deux albums solo (1998 et 2005) et deux opus
issus de deux projets, le "Rivers Of Paradise" de TWR (2007) et le "On
The Way To Everything" de Soleil Moon. Voilà, vous savez désormais
presque tout sur cet Américain aux doigts d'or qui a tout de même
reçu un prix émanant du Berklee College of Music - une des
meilleures écoles de musique du monde - pour sa contribution à
l'industrie musicale. Ça vous en bouche un coin ?! Eh bien
préparez-vous à une seconde obturation avec ce qui vous attend sur
ce nouvel album de MTB appelé "Love & Beyond".
Sur
cet opus bien garni, dix-huit titres de hard rock mélodique souvent
AOR, parfois FM et subrepticement bluesy vous attendent. Certes nous
sont proposés parmi eux sept instrumentaux courts, mais nous
absoudrons ces plaisirs solitaires fugitifs car une heure de
contentements auditifs nous est tout de même offerte ici. Question
cadeau, la présence du vocaliste compositeur Mark Spiro en est un
autre. L'homme aux dix albums et cent millions de disques vendus est
ici venu prêter main forte à Thomson dans la composition des
morceaux et partage le devant de la scène avec deux autres
frontmen, Larry King le chanteur du Soleil Moon précité et Larry
Antonino le bassiste d'Unruly Child. Ce dernier a par ailleurs
entraîné avec lui le clavier de son groupe, un certain Guy Allison.
Voilà bien un équipage qui a de la tenue !
Sur
ce "Love & Beyond", tout fonctionne. Que ce soient les morceaux easy
listening tournés vers les radios comme l'excellent 'Save Yourself',
les titres reposants rappelant Eagles, comme le lumineux 'Flying
Without Wings' - merci Monsieur Spiro - ou groovant comme Eagles (encore) avec 'Just Stardust', tout est calibré au millimètre et d'une richesse sonore
dont on profite particulièrement au casque. Que ce soient également
les ballades langoureuses telle 'What Will I Be', les mouvements à la
Phenomena avec 'Far Away' et les compositions que n'auraient pas renié
Toto, comme le titre éponyme, tout ici est transcendé par un
feeling omniprésent. La palme dans ce domaine revient à ce sacré
Michael Thomson qui caresse son instrument comme peu de guitaristes -
dont certains bien plus connus que lui - sont en capacité de le
faire.
Voilà
bien une belle surprise que ce troisième opus du Michael Thomson
Band. Amoureux des belles guitares avancez les yeux fermés. Si en
plus vous appréciez le hard mélodique pas trop hard mais très
mélodique, vous allez faire de ce disque votre compagnon de l'été
à venir.