Le chroniqueur se documentant sur le groupe belge Beyond the Labyrinth remarque dans les revues d’articles publiés à propos de leur album “Signs” une référence assez constante à Arena. Il dresse donc l’oreille en mettant le CD dans son lecteur ...
Le titre d’ouverture ('Media Vision', référence au morceau 'Midas Vision' de “Songs from Lion’s Cage” ?), montre en effet quelques analogies avec les productions du groupe anglais : une mélodie bien posée sur un riff assez marqué, soutenu par des accords claviers. Pas de développements instrumentaux fleuves, mais un travail agréable ; on note au passage la diction très appliquée du chanteur Bart Rokegem et les très bonnes interventions du guitariste solo.
Les choses se gâtent un peu avec le deuxième morceau, “Flanders Fields”, nettement plus poussif (ah, les paroles du refrain !), dopé une nouvelle fois par le solo inventif à la guitare.
En deux morceaux, on aura ainsi eu un raccourci global de l’album, qui reste plus du côté AOR que du côté progressif, avec certains titres bien enlevés et très correctement exécutés, profitant d’une production moderne et bien équilibrée ('Tomorrow is gone', 'Digital World', 'Welcome to Paradise', 'Prophet of Doom', 'In Perpetual Motion') et d’autres plus quelconques mais jamais déagréables ('Icons', 'Unholy War', 'The Visionnary', 'Freak Show', 'Morning Rendez-vous'). Ainsi, le groupe est beaucoup plus à l’aise dans les morceaux rapides que dans les lents, volontiers scolaires dans leur composition et leur instrumentation (l’accompagnement aux claviers est parfois répétitif).
Une constante remarquable : l’excellence des interventions de Geert Fieuw à la guitare (en tant que compositeur, il s’est bien servi) : dès qu’il entre en jeu, la musique de Beyond the Labyrinth se met à vivre avec une toute autre intensité.
De bonnes choses donc dans cet album sympathique, néanmoins un peu trop inégal pour réellement se comparer avec les pointures du genre ...