Au cours des onze pistes composant le disque, c’est une formation à deux visages que l’auditeur a l’occasion de découvrir. La première moitié de l’album est clairement celle qui est le plus influencée par le son metalcore classique. D’une manière générale, les Américains semblent avoir trouvé leur recette, avec des couplets très brutaux au chant guttural irréprochable et des refrains mélodiques mainstream et porteurs.

Dans cette veine-là ressort par exemple ‘Undead Ahead 2 : The Tale Of The Midnight Ride’, certainement le morceau le plus agressif de l’album. Avec un thème aux sonorités gothiques porté par des violons épiques rappelant Cradle Of Filth, le groupe semble avoir trouvé l’équilibre judicieux entre la puissance chère au style et un côté radiophonique.

On retrouve aussi des influences à la KoRn sur le morceau éponyme et le non moins réussi ‘Headache’ avec son riff à la ‘Let’s Do This Now’. On sent également la patte du Linkin Park de l’époque Meteora, notamment sur le morceau ‘c0de’, où la ressemblance avec ‘Numb’ est si frappante qu’elle relève presque du plagiat, et c’est d’autant plus amusant lorsque l’on remarque que le dixième morceau s’appelle justement… ‘The New Numb’ !

La deuxième moitié de l’album, elle, affiche clairement un tournant stylistique. Exit le metalcore, c’est davantage un rock/metal radiophonique qui prend le pas. ‘Catharsis’ et ‘Holding On To Smoke’ sont révélateurs de cette deuxième partie, avec des sonorités plus mièvres et mainstream, et donc plus édulcorées. Motionless In White expérimente également des sonorités electro sur ‘Broadcasting From Beyond The Grave : Death Inc’, à en oublier complètement son style originel, pour un résultat qui ne fera sûrement pas l’unanimité.