Dés les premières minutes, le groupe annonce la couleur. Celestial Oeuvre, groupe américain, joue sur le terrain Prog/F.M. défriché par Yes (période 90125), Styx et autres grosses pointures du genre. Les claviers sont luxuriants, la guitare lyrique, la basse sert de charpente et le chanteur n’a pas peur d’en rajouter dans la théâtralité. Bref, tout à fait le genre d’album qui sert souvent d’exemple aux détracteurs du progressif mais qui a pourtant ses aficionados (dont votre serviteur fait parti).
« Zeitgeist » ouvre parfaitement l’album puisqu’il s’agit probablement du meilleur morceau du groupe ; c’est celui qui rappelle également le plus Yes par cette façon d’agencer les chants, la guitare et les claviers tout en emphase mais avec panache.
Le groupe se permet même un clin d’oeil aux Beatles (« Penny Lane was in my ears and in my eyes… »). « Black Flower » lorgne plus du côté de Deep Purple avec une guitare trés « hard rock 70’s», « Off the Rails » remet le groupe sur les traces du Yes des 80’s.
« Courage » est une petite ballade sympathique avec des chants décalés mais qui peut paraître un peu trop pompeuse pour ceux qui ne supportent pas le rock F.M.
« To Be Alone » est le dernier grand morceau de l’album, dans la lignée des précédents, la suite est malheureusement un peu moins mémorable sans être déplaisante.
Pour un premier album, Celestial Oeuvre offre un album de Rock Progressif à tendance F.M. tout à fait honorable et dont certains groupes bien moins inspirés, jouant dans la même catégorie (au hasard Asia), feraient bien de prendre au sérieux s’ils ne veulent pas se voir voler la vedette à terme.