THE DARK ELEMENT: Songs The Night Sings (METAL MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Deux ans après son premier album, The Dark Element remet le couvert avec ce "Songs The Night Sings". Annette Olzon, chanteuse lyrique de son état et subséquemment ex-chanteuse de Nightwish, et Jani Liimatainen, finlandais et guitariste de profession ayant traîné ses suitcases chez Sonata Arctica et Stratovarius, mènent une fois de plus le bal ici. Il y a deux ans, l’éponyme opus suscité avait fait chavirer les cœurs des amateurs de metal mélodico-symphonique à tendance pop. Cette seconde offrande mérite-t-elle également leur attention soutenue et celle de ceux qui sont passés à côté de la performance initiale ? La réponse en quelques paragraphes ci-après.

Déflorons sans ménagement le mystère, le groupe n’a pas trébuché sur cette seconde marche. Les plans du premier essai ne sont pas restés oubliés au fond d’un tiroir. Les murs de sons de la bâtisse sont toujours aussi imposants et ses charpentes encore une fois d’une tonitruance symphonique redoutable. Les tendances pop n’ont pas non plus abandonné le style architectural de la construction, pas plus que les qualités mélodiques des compositions n’ont déserté ses fondations. Ce second essai est donc une fois de plus parfaitement calibré pour les amateurs, notamment, de Within Temptation et de Delain.

A ce jeu des comparaisons, il convient tout de même de préciser que si les riffs telluriques caractéristiques de ces formations sont bien présents chez The Dark Element, les poussées pop sont ici plus systématiques et les mid-tempi plus nombreux ('If I Have A Heart', 'You Will Learn' par exemple) que celles et ceux pratiqués au sein de la bande à Sharon et de celle à Charlotte. Quelques titres sont même dansants sur certains passages ('Silence Between The Words' et le titre éponyme notamment). D’ailleurs, sur les vidéos disponibles du groupe, Annette est souvent filmée en mode dance.

Un soin particulier est spécialement apporté aux entrées en matière des titres les plus metal, attirant instantanément l’auditeur dans le sillage symphonique de la partition ('Not Your Monster', 'The Pallbearer Walks Alone', 'Pills On My Pillow', 'When It All Comes Down' et le morceau éponyme). On trouve également deux moments d’allégresse pure dans "Songs The Night Sings", deux partitions calmes et poignantes. 'To Whatever End' et 'I Have To Go', ballade d’une mélancolie crépusculaire qui entraîne au bord du précipice et des larmes, vous poursuivront longtemps tant ces titres exhalent une émotion palpable.

The Dark Element vient de nous offrir un successeur réussi à son premier opus. D’un naturel moins métallique, ce "Songs The Night Sings" est toutefois tout aussi mélodieux et ça, c’est une sacrée performance au vu des hauteurs atteintes en la matière par le précédent volet.

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