C’est sous un nouveau label que le trio suédois ressort son album de 2000 : Waiting For The Tide. Une différence entre les deux versions ? Strictement aucune. Il s’agit donc du second opus du groupe (Outre la démo de 1994). Le line up à lui seul est déjà intéressant à analyser : Rares sont les fois où nous avons pu observer un claviériste batteur. Ce dernier est le musicien suédois incontournable du moment : Daniel Flores. (Il a notamment participé à l’enregistrement de l’album « Signs » du groupe belge Beyond The Labyrinth chroniqué récemment sur Music Waves)
L’entrée en matière est une réussite avec le trio « Frozen Tears – Calling (Father To Son) – A Pond Of Thought » qui à lui seul mérite l’achat de ce surprenant album. Le chant d’Andreas Novak faisant penser à un groupe du genre d’Iron Maiden se fait grave et puissant comme l’était celle des formations Hard-Rock de l’époque.
Comme nous pouvions nous y attendre, le jeu de batterie est tout simplement fabuleux. Une rythmique composée et menée d’une main de maître par le talentueux musicien. Les claviers sont moins présents et laissent place à une guitare agressive aux riffs plutôt lourds. Si on y réfléchit plus longuement, c’est le même genre de musique qui avait fait fureur dans les années ’70-’80 parmi les nombreux groupes de Hard comme Deep Purple et Rainbow. Ce manque d’originalité est un léger bémol qui n’enlève pas grand-chose à la qualité de cet album.
« Spirits In The Room Part I et II » sont dans le même style, la teinte progressive en plus grâce à l’ajout de claviers placés de façon sporadiques dans les deux morceaux. Le talent du guitariste le permettant, nous retrouvons plus de solos de guitare dans cette partie de l’album… Ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les riffs laissent place à de splendides envolées progressives avec une subtile pincée de Steve Rothery sur du Misplaced Childhood.
Pour ce qui est de la seconde moitié de l’album, elle suit le même développement. Une alternance de mélodies progressives avec de puissantes guitares lourdes à souhait. La voix y brille sans exceller. Mention spéciale à « Jealousy In Disguise » qui offre un refrain accrocheur.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à l'égard de cet album est son manque d'originalité. Je n'enfoncerai pas le clou quant au rapprochement que la plupart de mes collègues ont fait sur les autres chroniques à propos de la ressemblance avec Toto, elle est évidente... Mais pardonnable étant donné la qualité du jeu des 3 musiciens.
Je dois bien reconnaître qu’avant d’arriver à toutes ces conclusions, plusieurs écoutes sont nécessaires. Il s’agit là d’un album difficile à apprivoiser, mais avec un peu de sensibilité et de calme, vous devriez sans peine lui trouver une place dans votre discothèque.