THE PRICE: A Second Chance To Rise (ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

A moins que vous ne soyez des spécialistes du rock transalpin sous toutes ses formes, il y a peu de chances pour que le nom de Marco Baruso vous évoque quelque chose. En revanche, des formations telles que Heavy Metal Kids et Cayne dans lesquelles il a joué, ou surtout de Coldplay, Lacuna Coil ou Thirty Seconds To Mars pour lesquelles il est intervenu derrière les consoles, vont forcément avoir un écho dans vos capteurs auditifs. Avec The Price, le producteur-musicien italien se lance dans un projet solo mais pas seul puisqu’il s’est entouré d’un nombre impressionnant d’artistes de la Botte (surnom affectueux donné à sa patrie natale, l’Italie).

Malgré son titre, "A Second Chance To Rise" est bien le premier opus de ce one-man band qui tire son intitulé d’une sombre histoire de pacte avec le diable représenté sur la pochette en train de présenter le contrat à signer, à moins que ce soit la facture à régler. Les douze morceaux composant cet album ne respirent donc que très peu la joie de vivre et ont pour dénominateur commun une noirceur qui, si elle varie dans ses tons et ses intonations, n’en est pas moins récurrente. Entre ‘Tears Roll Down’ qui ouvre les hostilités sur son rock mélodique et son refrain catchy et ‘Strange World’ qui les clôture en douceur, les ombres se déploient sous plusieurs formes. Certains titres lorgnent clairement vers le grunge sous ses différentes approches, qu’elles soient traditionnelles (‘A MG Of Stone’) ou plus néo à la Nickelback (‘My Escape’, ‘Take Back Our Life’). D’autres pièces empruntent quant à elles des chemins franchement métalliques, là-aussi sous des formes plutôt néo (‘Enemy’), en se faisant carrément agressives et puissantes (‘Lilith’) ou tranchantes et écrasant tout sur leur passage (‘E.C.P.’).

Malgré la qualité globale de l’ensemble, c’est peut-être là que se trouve la faiblesse de ce "A Second Chance To Rise" qui finit par perdre un peu de la cohérence que son obscurité globale pouvait prétendre lui donner. A un ‘Free From Yesterday’ auquel Roberto Tiranti (Labyrinth) donne des couleurs dignes de Glenn Hughes, ‘Stormy Weather’ ou ‘On The Edge Of Madness’ vont répondre avec un désespoir profond. Quant à ‘Under My Skin’, porté par le double chant d’Alessandro Del Vecchio (Hardline, Sunstorm…) et Marco Sivo (Planethard), il déverse un hard mariant puissance et mélodie avant l’accalmie finale offerte par ‘Strange World’. Le tout bénéficie de refrains souvent accrocheurs et de soli rutilants (‘Free From Yesterday’) ou émouvants (‘On The Edge Of Darkness’), mais l’auditeur finit par s’y perdre un peu.

Il serait cependant dommage de passer à côté de cet opus qui prouve à quel point la scène italienne est riche et de qualité. Il est d’ailleurs à noter à quel point la faiblesse de l’accent qui handicapait souvent nos frères transalpins n’est plus désormais qu’un lointain et mauvais souvenir tant chaque chanteur excelle dans sa prestation. Les amateurs d’un rock au sens large du terme, ouvrant ses ailes du rock mélodique au metal gothique, ne doivent donc pas manquer l’opportunité de découvrir ce recueil de titres de qualité.

THE PRICE

A SECOND CHANCE TO RISE

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