Que se cache-t-il derrière cette merveilleuse pochette colorée et pleine de détails, à l’image d’une pochette de Pendragon ou signée Ed Unitsky ? C’est la question que l’on se pose tout de suite et qui donne envie de s’immerger dans l’univers du musicien. Comme The Flower Kings aime le faire, la galette est divisée en 7 titres, le premier étant la pièce maîtresse de l’album du long de ses 22 minutes.

Et quelle pièce maîtresse ! Hasse Fröberg signe certainement avec ‘Parallel Life’ le meilleur epic de l’année. Marchant là encore dans les pas de The Flower Kings, le morceau nous transporte vers des horizons très symphoniques et mélodiques, avec une interprétation toute en feeling, sans superflu et sans esbroufe. Les instruments sont au service de la musique et du groupe sans qu’aucun musicien ne cherche à prendre le pas sur les autres. Alternant des sections purement progressives et d’autres plus accessibles, des phases calmes portées par une guitare acoustique brillante et d’autres plus enjouées, ce morceau est un véritable joyau.

La première partie de l’album est assez nettement la plus progressive. Dans cette veine, ‘Time Waits’ marche dans les pas du titre éponyme. Hasse Fröberg est décidément un maître en termes de changements d’ambiances très judicieux et pourtant antinomiques à première vue. Avec un jeu de claviers toujours très pertinent, le titre propose aussi une section acoustique particulièrement à propos, suivie d’un passage groovy en fin de titre porté par un chant à la Jon Anderson, histoire d’ajouter encore une corde à son arc musical.

La seconde moitié est plus accessible. Les racines hard rock se font ressentir sur le titre ‘Friday’, et cela n’a rien d’étonnant quand on sait que trois membres de HFMC jouaient dans le groupe de hard rock mélodique Spellbound... A contre-courant du reste de l’album, ‘Rain’ développe une longue section purement acoustique pour apporter une touche de tranquillité. L’ombre de Neil Young planerait-elle au-dessus de ce morceau ? Enfin, ‘Never Alone’ clôture l’album de la plus belle des manières avec un final d’une très grande mélodie, donnant par là même une touche épique pour finir le disque sur les chapeaux de roues.