En rééditant les 1ers albums de sa discographie, l’un des précurseurs du métal progressif permet aux retardataires dont je fais partie de parfaire leur culture progressive générale.
Premier constat dû à ce retard, il devient difficile de se remettre dans le contexte musical de l’époque et donc très ardu de juger, à sa juste valeur, la portée d’un tel album !
En effet, si musicalement le groupe avec son heavy progressif musclé est particulièrement bien rodé voire même franchement inspiré au moment de ses breaks et autres soli, l’enthousiasme procuré par les éléments susmentionnés est refroidi par le chant trop souvent forcé de Terence Holler rendant l’ensemble difficilement appréciable de prime abord !
A ce bémol près, on s’aperçoit très rapidement que les italiens précurseurs du genre ont fait des émules. Dès lors, il peut paraître non avenu de dire que le calme « Sometimes in Winter » a des airs de déjà trop entendu ou encore que certains plans de « At the Retless Sea » sonnent très Superior.
Heureusement, contrairement à leur premier effort « Seeds of Rage », les italiens enrichissent leur musique de passages atmosphériques, que ne renieraient pas Mikael Åkerfeldt et sa bande, ayant pour effet de donner un charme supplémentaire à des compos certes musclées mais qui manqueraient d’envergure sans ces interventions fort bienvenues (« Salome’s Dance », « Erase » ou encore « Dawn of the Dying »).
A noter que pour cette réédition, les 11 titres originaux qui composent ce « Headquake » sont accompagnés de 2 démos, d’un titre bonus et d’un titre remasterisé qui n’ont un intérêt que très limité pour les non-fans !
Au final, un bon album interprété par un groupe qui mérite indéniablement d’être connu. A ce titre, la question qui se pose à moi est de savoir pourquoi et comment suis-je passé à côté d’un tel talent que j’aurais très certainement encore plus apprécié à sa juste valeur à l’époque tant ils sont à la base du heavy prog actuel ?
Enfin mieux vaut tard que jamais !