Enième groupe à chanteuse, les italiens de Tystnaden avaient tout pour séduire l’amateur cynique du style que je suis ! Ajouté à cela, un zest de l’incontournable chant guttural qui va bien pour attirer le chaland ; les pires appréhensions me tiraillaient avant même l’écoute de ce « Sham of Perdition » qui s’avère être le 1er album des italiens !
En effet, ce petit descriptif n’a rien de bien rassurant quand on connaît mon aversion avérée pour les groupes à chanteuses en général et en particulier ceux qui surfent sur les modes en vigueur !
Entre parenthèse, il est amusant de souligner que le chant guttural soit devenu un élément commercial ! Qui aurait parié sur cela il y a quelques années ? En tout cas, surtout pas les trues métalleux.
Enfin… Quelle agréable surprise que de constater qu’à aucun moment de l’écoute des 10 titres qui composent ce « Shame of Perdition », mes à priori négatifs se sont révélés exacts…
Peut-être est-ce dû aux compositions dynamiques et surtout variées naviguant entre death mélodique, métal symphonique voire métal progressif ? Le fameux ajout de chants gutturaux qui, bien que n’atteignant pas les sommets du genre, sont un complément efficace du chant de la somptueuse Laura de Luca ? Ou alors le talent indéniable de cette dernière maîtrisant parfaitement son sujet dans la fibre d’une Sylvie Grare (Headline) et qui a le mérite rare à ce jour et appréciable au plus haut point de ne pas en faire des tonnes !
A titre d’exemple pas forcément représentatif je l’accorde, citons l’enthousiasmant « Metaphora » qui après une agréable intro électro oscille entre un death mélodique incisif et un prog métal caractérisé par des breaks inspirés propres au genre….
Au regard de la musique proposée très en vogue actuellement et savamment dosée à savoir suffisamment pour séduire le plus grand nombre assoiffé de plans qui ont fait leur preuve et pas trop pour ne pas exaspérer les plus exigeants dont nous sommes, gageons que, si le distributeur fait les efforts de promotion nécessaires, les italiens ne resteront pas longtemps dans l’anonymat et connaîtront un succès commercial bien mérité…