Projet germano-chinois composé de 3 membres ayant œuvré dans des groupes ou aux côtés d’artistes prestigieux comme Jennifer Batten ou Axel Rudi Pell pour citer les plus connus, Code of Perfection nous livre son 1er effort.
Si l’introduction de ce « Last Exit For the Lost » peut paraître particulièrement prometteuse avec son titre éponyme et « Flyin’ High » - titres qui sont de ceux qui vous donnent la pêche pour bien commencer une journée - la suite l’est nettement moins.
En effet, on rencontrera dans ce « Last Exit For The Lost », l’incontournable mélodie « dans laquelle je mets plein de feeling dedans pour faire tout pareil comme Satch » («Hearts in Atlantis »), un « Polka Beast Stampede » au break particulièrement inspiré mais trop long pour être vraiment accrocheur, un « Underneath a Blue Kiss » sur des airs de guitare acoustique hispanisante assez réjouissants mais encore une fois sur une rythmique ultra conventionnelle qui refroidit les ardeurs et enfin un « Shred It ! » au nom assez évocateur pour ne pas avoir à en dire plus !
Il n’en demeure pas moins que ces titres ne sont pas désagréables loin s’en faut, mais sont également loin d’être transcendants et de laisser un souvenir impérissable.
A cet égard, si l’exercice de style peut être sympathique pour un auditeur profane, il s’avère particulièrement ennuyeux pour les initiés au genre qui ont vu défiler des tonnes de productions de ce type depuis 15/20 ans, sachant que, de surcroît, l’essentiel du contenu de ce « Last Exit For the Lost », à savoir les « phrasés » et autres soli, sonnent très guitar-heroes issu de l’écurie de Mark Varney…
Une originalité toutefois : les titres chantés qui ont le mérite de stopper l’hémorragie de notes enregistrées sur les instrumentaux. Cependant, très typés hard FM 80’s, ces morceaux sont hyper convenus voire carrément désuets ; c’est selon l’affinité que l’on a pour le genre.
En bref, c’est propre, c’est carré, c’est techniquement au-dessus de la mêlée, cependant, des albums de ce type, le label Shrapnel en a sorti (et en sort encore) des tonnes et des tonnes dans les années 90 au moment de l’âge d’or de shredders...
Il en ressort donc que Code of Perfection n’apporte rien de nouveau au genre si ce n’est une lassitude supplémentaire pour l’auditeur : voir tant de talents cantonner à nous ressortir les mêmes plans éculés... c’est vraiment frustrant !