NOVEMBERS DOOM: Nephilim Grove (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Même si le groupe avait quelque peu disparu de nos écrans radars depuis la sortie de l’excellent "The Novella Reservoir", Paul Khur n’a pas chômé pour autant, continuant de creuser le sillon de sa vision d’un doom/ death progressif en sortant des albums à intervalles réguliers. Si bien qu’en 2019, pour fêter son 30e anniversaire, Novembers Doom débarque avec son onzième album, "Nephilim Grove".

Pour l’occasion et afin de fêter dignement les choses, le groupe fraîchement signé chez le label Prophecy nous propose une édition limitée particulièrement soignée de l’album en question. En revanche si le label est nouveau, pour le reste, nous retrouvons sans surprise un quintet stabilisé depuis 2011 autour de sa tête pensante Paul Khur avec le fidèle Dan Swanö aux manettes.

De là à dire que cette nouvelle livraison est également sans surprise, il n’y a qu’un pas que… nous franchirons aisément. En effet, les premières notes de ‘Petrichor’ et surtout ‘The Witness Mark’ nous replongent là où nous avions laissé le quintet originaire de Chicago, à savoir un death progressif intense mené par une batterie survoltée dans lequel les talents vocaux tantôt clairs ou extrêmes de Paul Khur font mouche. Après cette entame échevelée, le groupe serre le frein à main et ralentit le rythme sur le titre éponyme et ‘What We Become’ aux accents plus doom progressif pour le coup. En clair, si la recette demeure toujours aussi entêtante, elle n’est pas inédite pour autant, ce que ne manqueront pas d’observer certains esprits chagrins.

C’est ainsi que va se développer ce "Nephilim Grove" alternant par paire titres foudroyants aux accents death progressif (‘Petrichor’/ ‘The Witness Mark’ puis ‘Adagio’ / ‘Black Light’) et d’autres plus mélancoliques dans un registre plus doom (‘Nephilim Grove’ / ‘What We Become’ et ‘The Clearing Blind’ / ‘Still Wrath’). Une alternance conclue par le death progressif ‘The Obelus’.

Vous l’aurez compris, avec "Nephilim Grove", Novembers Doom ne se réinvente pas et reste fidèle à la recette qu’il n’a eu de cesse d’affiner au gré de ses 30 années de carrière et 11 albums. Ce qui est parfaitement légitime quand on sait que le groupe a su créer une identité, un son qui lui est propre dans le style progressif extrême qui a connu son heure de gloire. Il est compréhensible donc que le groupe ne change rien, ce que les détracteurs ne manqueront pas de souligner mais que d’autres plébisciteront, faisant du groupe le chef de file d’un genre délaissé par les maîtres du genre. Faites votre choix !

NOVEMBERS DOOM

NEPHILIM GROVE

PROPHECY PRODUCTIONS

DEATH METAL