|
|
|
|
"“Vile Nilotic Rites” est une œuvre magistrale et puissante, dont la violence, l'intensité et les harmonies ne peuvent laisser indifférent."
|
4/5
|
|
|
Nile est diplômé d’un doctorat ès-violence comme l’avait prouvé le sombre et parfois difficile à cerner “What Should Not Be Unearthed”. Après le départ du bassiste Dallas Toler-Wade (remplacé par Brad Parris) et l’arrivée de Brian Kingsland (Enthean et Rites to Sedition) à la seconde guitare, le groupe conte une nouvelle fable funeste : “Vile Nilotic Rites” où l’intensité est contrebalancée par des couleurs chatoyantes.
Le groupe écrit son livre des morts entre brutalité et douceur ; il chante des hymnes qui font trembler le monde souterrain d'Osiris. Ainsi même si ‘Long Shadows of Dread’ débute en douceur, il est vite rattrapé par la fureur : guitares acérées, chant âpre, batterie ronflante et six-cordes solitaire déstructurée venue de chez Morbid Angel ou Mortification. Une fraîcheur baigne la piste, la rage est dépouillée d’oripeaux alors que sur le disque précédent elle semblait contenue et calculée.
‘Oxford Handbook of Savage Genocidal Warfare’ renoue avec le death brutal digne de Abnormality : riffs rapides, batterie engluée dans une mer de vibrations où l’intensité domine même avec des instants "progressifs" rappelant Death ou Fractal Universe ; ‘Vile Nilotic Rites’ s'appuie sur un rythme instable pour tracer les contours d'harmonies obscures et donner naissance à une clarté mélodique particulière. La guitare de ‘That Which is Forbidden’ est proche d'une version oldschool étouffante propre à Obituary ou Benediction. Enfin ‘Thus Sayeth the Parasites of the Mind’ intègre des instruments traditionnels et une voix chantant le désespoir né sur des dunes écrasées de soleil.
‘Seven Horns of War’ démarre avec une introduction digne d'un péplum hollywoodien - cuivres claquants, chœurs grandiloquents et rythme martial -, puis montre des visages variés, tantôt rapide, tantôt lent, tantôt vicieux, tantôt doux. Mais ses harmonies ne suffisent pas à soigner les oreilles meurtries, car c'est le tardif piano angélique aux fines notes qui apaise les sens. ‘The Imperishable Stars are Sickened’ est un morceau d’anthologie qui débute comme du Orphaned Land, puis poursuit un voyage aux mille facettes : éprouvant et attirant, impitoyable et tendre, limpide et opaque. Les chœurs y sont charmants et les mélodies dissonantes, mais une douceur s'éveille avec les instruments traditionnels qui complètent l'enfer de six-cordes malmenées.
“Vile Nilotic Rites” est un bel album où les Américains semblent trouver un second souffle. Après des albums qui semblaient tourner en rond, ils submergent l’auditeur de plomb en fusion et d’instants de grâce. Même si la musique de Nile est opaque, violente et insaisissable, elle éclate ses propres limites. A l'image d'Orphaned Land, Amaseffer ou Kartikeya, le groupe accouche d’une œuvre puissante à la limite des genres, dont la violence, l'intensité et l'étrangeté ne peuvent laisser indifférent.
Plus d'information sur
https://nile.bandcamp.com
LISTE DES PISTES:
01. Long Shadows Of Dread 02. The Oxford Handbook Of Savage Genocidal Warfare 03. Vile Nilotic Rites 04. Seven Horns Of War 05. That Which Is Forbidden 06. Snake Pit Mating Frenzy 07. Revel In Their Suffering 08. Thus Sayeth The Parasites Of The Mind 09. Where Is The Wrathful Sky 10. The Imperishable Stars Are Sickened 11. We Are Cursed
FORMATION:
Brad Parris: Chant / Basse Brian Kingsland: Chant / Guitares George Kollias: Batterie Karl Sanders: Chant / Guitares
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
4/5 (1 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC NILE
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT NILE
|
|