Pour cet opus, le groupe a eu recours à un nouveau producteur, Tony Newton et propose essentiellement des titres écrits récemment sur la route entre deux concerts. Ces changements s’entendent avec un son bien meilleur, Newton ayant choisi la simplicité, très 70’s plus organique et vivante. Cela donne un disque épatant doté de titres teinté d’un esprit à l’ancienne mais jamais passéiste. Mais avant toute chose, redonnons à Richard Taylor ce qui lui revient. Très critiqué sur le précédent effort, le chanteur met cette fois tout le monde d’accord : son timbre voilé et mélodique est parfait pour ce genre de titres. Il ne force jamais son chant et montre une belle assurance, porte les titres et donne toute son identité au groupe, loin des standards heavy classique.

Outre le chant, on savoure un joli travail d’équipe avec des riffs et soli teintés de sonorités très 1970 et 1980 et une basse présente et toute à la fois discrete au service de titres. ‘Father Lucifer’, ‘Ligthning’ ou encore ‘Last Chance’ et ‘Land Of The Perfect People’ ont ainsi un charme fou qui évoque le meilleur d’un UFO avec un savant mélange entre puissance et mélodie. A côté le groupe révèle une facette à la fois heavy et galopante très intéressante. The Burning’, ‘City Of Fallen Angels’, ‘Elysium’ ou encore ‘Spit Fire’ et ‘Bible Black’ montrent un groupe plus sûr de lui pour un résultat réjouissant. Enfin, on fera ressortir ‘Native Son’ pour son côté folk et sur le début et pour sa délicatesse toute en finesse pour un résultat délicieusement accrocheur. En clair, les lions britanniques nous proposent un disque homogène sans temps mort ni faiblesse et qui s’écoute avec plaisir.