Mais qui se cache derrière ce groupe encore méconnu dans les salles progressives ? Je vais vous aider : G pour Guthrie Govan, P pour John Payne et S pour Jay Schellen. Non vous ne rêvez pas... Ces 3 musiciens, ex-membres d'Asia, sortent un nouvel album après avoir clôturé la saison 2005 Live d'Asia. Pour assurer la partie claviers des 10 morceaux, GPS s'est offert les doigts magiques de Ryo Okumoto qui n'est autre que le clavieriste de Spock's Beard. Bref, que de grands noms!
Et c'est avec le morceau éponyme que nous entrons en contact avec cet album qui s'annonce sous les meilleurs augures. Que dire? Si vous connaissez G P et S (lire Govan, Payne et Schellen) dans Asia, vous ne serez pas déçu. Une voix puissante semblant sans limites, des solis de guitares époustouflants, une batterie omniprésente et comme nous pouvions y prétendre, un clavier magique. C'est dans ces cas là que l'on reconnaît le professionalisme de certains groupes dans le choix des musiciens.
Les bonnes surprises ne s'arrêtent pas là, « New Jerusalem » est le morceau par excellence de l'album. Inqualifiablement bon. La voix est utilisée comme un 5ème instrument, les guitares observent des va-et-vient entre solo et riffs et les claviers sont bien évidemment à la hauteur de nos attentes. C'est splendide.
Nos 4 musiciens ne s'arrêtent pas en si bon chemin. « Heaven Can Wait » est lui aussi un excellent morceau. Si les mélodies des 2 premiers morceaux étaient agréablement bien construites, celle qui orchestre l'ensemble de ce titre regorge d'émotions et de puissance et ce, toujours grâce aux claviers du magique Ryo Okumoto.
Après l'énorme claque au visage reçue à l'écoute de ces 3 premiers morceaux, il faut un certain temps pour s'en remettre. La peur d'être déçu par les compositions des morceaux suivants apparaît... Tout ceci étant complètement injustifié. Foncez, c'est du pur bonheur.
En effet, « Written on the wind » est encore un tube. Une intro à la limite de l'acoustique, un clavier se rapprochant d'un son piano et des solos monstrueusement bons. Que demander de plus? La voix ne faiblit pas, la batterie et la basse donnent toujours le rythme nécessaire pour remuer le morceau et les breaks mélodiques sont d'une rare intensité.
Je commence à manquer de mots pour qualifier la qualité de cet album morceau après morceau. Parce qu'il faut bien l'avouer, « I believe in yesterday » est lui aussi réussi. Sans se répèter, les 4 musiciens nous montrent encore une autre facette de leur talent. Cette voix grave mêlée à ce piano aigu, donne un cocktail explosif. Si en plus ils ajoutent des solos de guitare à vous couper le souffle, vous êtes au paradis. Et toujours ces breaks mélodiques du japonais qui vous permet de respirer un peu...
Au milieu de toutes ces merveilles progressives, il y a « The Objector » qui manque un tout petit peu d'harmonie avec le reste... Il n'y a que le refrain qui sonne faux avec la suite de la chanson. Très léger incident qui est vite pardonné et oublié à l'écoute du morceau suivant: « All My Life ». Ce dernier va de paire avec « Gold », où les claviers retombent un niveau plus bas pour laisser place aux guitares... Dommage.
Avec « Since You've Been Gone », le groupe reprend une bouffée d'air pur et de talent. A l'image des premiers morceaux, il est composé d'une main de maître et orchestré à la perfection. Arrive alors la fin de l'album avec « Taken Dreams » qui réunit une dernière fois tous les ingrédients qui ont fait la réussite de cet album.
Le professionnalisme dont font preuve les différents protagonistes est impeccable, la production est parfaitement règlée et le talent est indéniablement présent. Une belle brochette de musiciens pour un des meilleurs albums de rock progressif de cette année 2006. Que dire d'autre ? Achetez-le, vous ne serez pas déçu.